"Délocaliser l’aéroport de Bruxelles ? Surréaliste !"
Périphérie 12 000 internautes s’opposent aux associations de défense des zones survolées.
Publié le 15-06-2015 à 21h34 - Mis à jour le 16-06-2015 à 13h48
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Plus de 12 000 personnes, habitant à proximité de l’aéroport de Bruxelles National, s’opposent aux quatre mesures concrètes présentées conjointement, ce vendredi, par les 12 associations de défense des victimes des nuisances : l’interdiction des vols de nuit entre 22 et 7h, la délocalisation d’une partie des activités vers des aéroports régionaux, un maximum de 220 000 vols par an et une enquête indépendante pour un éventuel déménagement de l’aéroport vers une zone moins densément peuplée.
Des mesures que les 12 associations souhaitent voir concrétiser avant l’échéance du 13 juin 2016, date à laquelle une convention européenne contraignante entrera en vigueur. "Un million de personnes sont à nos côtés", ont clamé vendredi les associations, qui ont envoyé leurs revendications à l’autorité fédérale.
Ce que dément Mark Warson, 37 ans, qui a décidé de créer une page Facebook pour l’occasion. "Je travaille comme magasinier depuis 15 ans à Zaventem. Mon père était employé chez Sabena. Le fait que les comités d’actions exigent une délocalisation de l’aéroport est complètement surréaliste !", clame cet habitant de Merchtem, en Brabant flamand, qui veut se distancier des propos tenus par les 12 associations ce vendredi.
En quatre jours, sa page a été massivement partagée. Une autre page a également été créée. Ensemble, elles rassemblent plus de 12 000 riverains qui s’opposent aux mesures présentées.
"Ce soutien massif sur Facebook ne m’étonne pas, explique Mark Warson. Beaucoup de personnes dans ce quartier sont fières de l’aéroport. S’il devait disparaître, je peux vous garantir que de nombreuses personnes descendraient dans la rue. C’est facile d’acheter une maison à Bruxelles pour ensuite se plaindre des nuisances sonores !", fulmine encore Mark Warson.
Même son de cloche chez Kris Potums, qui a également créé une page Facebook. "Je voulais montrer que les 12 associations ne parlent pas au nom de tous les habitants de la périphérie bruxelloise. L’aéroport joue un rôle économique primordial également à l’extérieur de son aire d’activités", explique-t-il.
Si les mesures proposées sont entendues par le gouvernement fédéral, la mobilisation risque de s’intensifier et des "manifestations bruyantes" pourraient avoir lieu, assure Mark Warson. Une pétition a également été lancée.