Piétonnier : Bruxelles fait poser des scellés sur quatre magasins de nuit

La Ville espère que l'opération aura un impact sur la consommation de boissons alcoolisées sur le piétonnier, lieu de ralliement de certains fêtards qui s'y approvisionnaient, a expliqué l'échevin de l'urbanisme, Geoffroy Coomans de Brachène (MR).

Rédaction (avec Belga)

La Ville de Bruxelles a ordonné mardi la fermeture de quatre magasins de nuit situés le long du piétonnier aménagé depuis un peu plus d'un mois sur les boulevards du centre de la capitale, ou à sa proximité. Au-delà de la motivation première de la pose de scellés par un fonctionnaire de la ville, mardi matin - l'absence persistante de permis de régularisation pour l'exploitation de night shops -, la Ville espère que l'opération aura un impact sur la consommation de boissons alcoolisées sur le piétonnier, lieu de ralliement de certains fêtards qui s'y approvisionnaient, a expliqué en substance l'échevin de l'Urbanisme, Geoffroy Coomans de Brachène (MR). L'analyse a révélé que ces commerces de nuit ont été ouverts après 1993 -avant cette date, les commerces existants avaient une autorisation de facto- et n'ont pas fait l'objet d'un permis d'urbanisme. Ils sont par conséquent en infraction urbanistique, a souligné l'échevin.

M. de Brachène a précisé que "l'objectif poursuivi est de lutter contre la prolifération des night shops et des nuisances qu'ils engendrent et de défendre une diversité commerciale de qualité, particulièrement sur les zones patrimoniales sensibles que sont les boulevards du centre et la zone Unesco" entourant la Grand Place.

Pour pouvoir rouvrir les portes de leurs établissements, les commerçants concernés par les mises sous scellés, mardi, devront signer un engagement formel à n'exercer leur activité qu'en journée. S'ils ne le font pas, leur magasin devra fermer définitivement ses portes.

Les établissements visés sont situés 6 et 8, boulevard Emile Jacqmain, 131, boulevard Anspach et 98 A, rue du Midi.

"Il ne s'agit pas de punir les commerces au sens large, d'autant que nous soutenons ceux-ci", a affirmé l'échevin en charge de l'Urbanisme, mais bien de "cadrer les commerces peu respectueux du patrimoine et des règles en vigueur, destinées à protéger les habitants, riverains et usagers du centre-ville d'éventuelles nuisances engendrées par ceux-ci. Nous avons déjà fermé plusieurs établissements dans la zone Unesco, nous continuons plus largement sur les boulevards du centre. Par ailleurs ce genre d'action peut tendre à réduire les nuisances sonores et l'insécurité qu'occasionnent certains établissements de nuit sur le nouveau piétonnier", a encore dit Geoffroy Coomans de Brachène.

Il y a près de trois semaines, la Ville de Bruxelles avait adopté de nouvelles mesures pour renforcer la propreté et la convivialité sur le nouveau piétonnier. La campagne de prévention et d'information avait été lancée en parallèle notamment pour rappeler que les infractions en matière de bruit et de tapage, de consommation excessive d'alcool et d'ivresse publique, de jet de déchets, ou pour le fait d'uriner peuvent se solder par des amendes parfois salées (jusqu'à 350 euros).

A relire : notre analyse sur le piétonnier à travers 4 aspects (appropriation, commerces, insécurité et rayonnement).

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