Un chômage mal réparti à Bruxelles

Un Tennoodois en âge de travailler sur trois est au chômage : une proportion trois fois plus élevée qu’à Woluwe-St-Pierre.

Julien Thomas
*** TODAY'S BELGA ARCHIVE PICTURE *** 20140115 - BRUSSELS, BELGIUM: Illustration picture shows the outside - entry of the Actiris office, 09 January 2014 in Brussels. Actiris is the Office of Employment. It is charged to implement the Employment Policy in the area of Brussels-Capital. BELGA PHOTO IMAGE GLOBE JONAS HAMERS
*** TODAY'S BELGA ARCHIVE PICTURE *** 20140115 - BRUSSELS, BELGIUM: Illustration picture shows the outside - entry of the Actiris office, 09 January 2014 in Brussels. Actiris is the Office of Employment. It is charged to implement the Employment Policy in the area of Brussels-Capital. BELGA PHOTO IMAGE GLOBE JONAS HAMERS ©BELGA

Un Tennoodois en âge de travailler sur trois est au chômage : une proportion trois fois plus élevée qu’à Woluwe-St-Pierre. Les 101.628 chercheurs d’emploi inoccupés recensés, en juin 2015, en Région bruxelloise représentent un taux de chômage de 18,5 %. Il s’agit d’une diminution de 2,5 % par rapport aux 21 % de l’année dernière, à la même époque, a indiqué mardi Actiris, l’Office régional en charge de l’Emploi. Derrière ce taux moyen de 18,5 % se cachent néanmoins d’inquiétantes disparités que les autorités régionales ne parviennent pas à résorber.

Les habitants des 19 communes bruxelloises restent in fine en effet très inégaux sur le marché de l’Emploi. Avec 27,1 % de sa population active inscrite chez Actiris, Saint-Josse est ainsi l’entité souffrant le plus du chômage. Avec un taux de 30,4 %, la commune du bourgmestre Emir Kir (PS) dominait d’ailleurs déjà, en juillet 2014, le classement des communes souffrant le plus du chômage.

À l’autre bout du spectre, moins d’un habitant sur dix en âge de travailler de Woluwe-Saint-Pierre est actuellement sans emploi ! Les quatre entités les plus touchées sont ainsi St-Josse (27,1 %), Molenbeek (25,1 %), Saint-Gilles (21,5 %) et Schaerbeek (21,4 %). À l’inverse, Woluwe-Saint-Pierre (9,1 %), Auderghem (11,1 %), Woluwe-St-Lambert (11,3 %), Uccle et Watermael (tous les deux 12,2 %) connaissent un taux de chômage particulièrement bas.

À l’instar de la moyenne régionale, toutes les communes, sans exception, ont enregistré une baisse de leur taux de chômage. Là encore, les diminutions diffèrent fort d’une entité à l’autre. Avec une baisse de l’ordre de 10 % en un an, les taux de chômage d’Etterbeek (15,5 %), de Koekelberg (19,3 %), de Ganshoren (15,9 %) et de Schaerbeek (21,4 %) sont ceux qui ont le plus baissé. À l’inverse, Woluwe-Saint-Lambert (- 6,5 %), la Ville de Bruxelles (- 6,8 %) et Saint-Josse (- 7,9 %) sont les entités dont les chiffres ont le moins évolué favorablement.

Reste que cette diminution du nombre de chômeurs indemnisés est une bonne nouvelle qu’il faut relativiser. Les conditions de plus en plus restrictives pour obtenir des allocations de chômage poussent en effet un certain nombre de Bruxellois à se tourner vers les CPAS. Les jeunes qui suivent un stage professionnel ou une formation ne sont également pas comptabilisés par Actiris.

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