Bruxelles: un cadavre repêché chaque mois dans le canal
En outre, 350 m3 de déchets en tout genre ont été récoltés par le Port de Bruxelles en 2014, soit le double de l’année précédente.
Publié le 12-08-2015 à 19h38 - Mis à jour le 13-08-2015 à 06h58
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En moyenne, près d’un cadavre est repêché chaque mois dans les eaux bruxelloises du canal, indique le Port de Bruxelles. "C’est une moyenne. Certains mois, il n’y aura rien, tandis, qu’à d’autres moments de l’année, il y en a plusieurs. En fait, nous ne disposons pas de chiffres précis. Pour cela, il faut voir du côté de la police. Mais de ce que me rapportent mes collègues, c’est une moyenne plausible", nous explique-t-on du côté du Port de Bruxelles.
"Une moyenne d’un corps par mois sur l’ensemble de la Région bruxelloise est un chiffre qui me semble tout à fait logique. Même si on ne dispose de statistiques précises en la matière. J’évalue entre 2 et 4 par an le nombre de cadavres repêchés sur la zone",indique Marie Verbeke, la porte-parole de la zone de police Midi, dont la zone est concernée au niveau d’Anderlecht. Deux autres zones de police sont également traversées en Région bruxelloise : celles de Bruxelles-Capitale-Ixelles et de Bruxelles-Ouest. "On est à deux cadavres en 2014, et pareil en 2015, mais la plus grande partie du canal concerne Bruxelles-Ville", rappelle Johan Berckmans, le porte-parole de la zone Bruxelles-Ouest. "Il s’agit généralement de décès violents", ajoute-t-il encore.
Pour le Port de Bruxelles , chargé de veiller à la navigabilité du canal en Région bruxelloise, le maintien de la propreté des eaux de celui-ci ne semble pas en tout cas une mission de tout repos. Le bateau nettoyeur de la capitainerie du Port a ainsi ramassé en 2014 quelque 350 m3 de déchets flottant en surface. Un chiffre quasi deux fois plus important que les 200 m3 ramassés l’année précédente. Morceaux de bois, bouteilles et sacs en plastique, voitures, meubles, téléviseurs, mais aussi poissons et rats morts sont ainsi récoltés en grande quantité, trois fois par semaine, indique le Port de Bruxelles. "Une grande partie de ces détritus provient en fait des eaux de la Senne, juste après une période de pluie. Dès qu’il pleut trop, les eaux de cette rivière débordent et arrivent dans le canal. Or, en amont et en aval, la Senne n’est pas recouverte, il y a donc des déchets qui y tombent",explique le Port de Bruxelles.
De la boue et… des armes à feu
Quelque 40 000 m3 de boue sont également retirés chaque année des eaux du canal. "C’est la quantité à extraire chaque année pour que le canal reste navigable", nous explique-t-on.
Un peu plus insolite : parmi les objets trouvés à la surface de l’eau par les employés du Port se trouvent également des armes à feu. "Les armes à feu ne flottent pas, et sont donc censées couler. Seulement, il y a des gens pas très malins… Ils jettent leur arme emballée dans un sac plastique. Il y a souvent des poches d’air, ce qui fait que les sacs flottent", explique-t-on du côté de la capitainerie.