Service de sécurité renforcé pour la venue du RWDM
Près de mille supporters sont attendus. Ce qui entraîne certains aménagements.
Publié le 18-08-2015 à 21h53 - Mis à jour le 19-08-2015 à 07h06
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Ce samedi, le petit stade de football de Waterloo, en promotion, risque d’être un peu juste pour accueillir les nombreux spectateurs attendus pour la rencontre qui opposera le club local au RWDM. Si dans les coulisses, la tension est à son comble, sur le terrain et dans les tribunes, les forces de l’ordre locales entendent bien faire respecter l’autorité… dans le calme.
"C’est un match de football qui est placé sous le signe de la convivialité avant tout", note Michel Vandewalle, le commissaire divisionnaire de la police de Waterloo.
Néanmoins, si habituellement aucun policier n’est affrété lors des rencontres à domicile du RRCW, cette fois-ci, un service d’ordre se tiendra prêt à intervenir si besoin est. "Il y aura plus d’agents que d’habitude vu qu’en temps normal, il n’y en a aucun", sourit Michel Vandewalle.
D’ailleurs, certaines dispositions spéciales ont été pensées en marge de cette rencontre à risque. Une tribune provisoire pourrait ainsi être montée sur le site. "Des mesures de sécurité sont aussi prévues et des parkings seront affectés aux clubs de supporters et aux bus. Il faut également penser à réserver des places de stationnement car ce n’est pas tous les jours qu’un millier de supporters débarquent à Waterloo pour un match de football."
La police en a vu d’autres
En outre, une zone tampon sera également installée afin d’assurer la sécurité de tous et une mobilité plus ou moins fluide. "Les chaussées Bara et de Bruxelles resteront libres d’accès mais une zone tampon d’environ 30 mètres sera installée dans le chemin des Noces. Elle sera principalement utilisée comme parking pour les VIP présents pour l’occasion."
Un dispositif spécial sera donc mis en œuvre mais pas de quoi affoler le commissaire waterlootois qui en a vu d’autres. "Il ne faut pas s’attendre à voir des policiers débarquer avec des boucliers, etc. On a vu que les derniers matches du RWDM étaient chauds mais il n’y a pas eu de débordements excessifs. Maintenant, nous allons mettre des effectifs en suffisance car il est de notre devoir d’assurer la sécurité de tout le monde", conclut Michel Vandewalle.
Quant au nombre de policiers qui seront sur place, le chiffre n’a pas encore été dévoilé - certains parlent toutefois de 20 policiers et d’autant de stewards - mais ce qui est acquis, c’est que certains s’occuperont de la circulation tandis que d’autres maintiendront l’ordre dans le stade et dans ses alentours.
Waterloo aurait dû revendre son matricule au RWDM…
Le 27 avril dernier, alors que le RWDM devait finaliser le rachat du matricule de Waterloo, le club brabançon wallon avait fait volte-face, décidant de revendre son club à Jurgen Baatzsch, l’actionnaire majoritaire de l’Union saint-gilloise.
Cette histoire, les supporters du RWDM ne l’ont pas oubliée. C’est ainsi qu’ils ont décidé de boycotter la buvette waterlootoise samedi. "En représailles, on va boycotter la buvette, lançait hier matin Remy Poussart. On sera certainement 500 à 700 supporters du RWDM. Vous comptez en moyenne 5 bières par supporter, je pense qu’il va louper la vente de quelques milliers de bières."
Une décision approuvée par une majorité des supporters du RWDM. "Ce n’est pas une mauvaise idée, confie Thierry Gobbe. Le président de Waterloo nous a fait un sale coup, même si je reste persuadé qu’il n’est pas le principal fautif dans l’affaire. Les supporters en veulent surtout à Baatzsch et ce boycott intervient suite à notre décision de ne pas vouloir enrichir ce genre de personnes."
"Calme et respect"
Au-delà de ça, les supporters du RWDM resteront-ils calmes ? "Nous ne sommes pas de hooligans, notre action est symbolique. Pour le reste, nous serons à fond derrière nos couleurs."
Thierry Dailly, l’un des responsables du RDWM, tenait d’ailleurs à faire passer un message à ses supporters. "Notre club ne vit pas dans le passé. Ne pensons plus à cette histoire mais concentrons-nous sur notre avenir et l’image du club. Je demande calme et respect."
Pierre Pirotte, le président de Waterloo, regrette cette décision. "Je trouve qu’ils se punissent eux-mêmes puisqu’ils ne boiront pas pendant le match. C’est encore plus dommageable parce que nous ne touchons qu’une commission sur notre buvette, dirigée par une tenancière indépendante. C’est décevant aussi de voir les supporters juger cette affaire alors qu’ils ne sont pas au courant de tout le dossier. Concernant la revente du matricule, il existait des clauses suspensives, comme l’accord des deux administrations communales, qui ne sont jamais arrivés. J’invite d’ailleurs Remy Poussart à me rencontrer pour lui expliquer tout en détail."
En espérant que samedi soir, on parlera avant tout sportif et non affaires extrasportives…