Echevin… et prof de gymnastique !

Outre son mandat, Benoît Gosselin (CDH) exerce comme prof .

Julien Thomas
Echevin… et prof de gymnastique !
©Bauweraerts D

Outre son mandat, Benoît Gosselin (CDH) exerce comme prof.A Jette, certains pourraient presque croire qu’il existe deux Benoît Gosselin. Le premier arpente les rues de l’entité en portant la chemise et la veste de costard, et est encarté au CDH. Il s’agit de l’échevin des Sports, de la Prévention, du Personnel, et de l’Accueil extrascolaire. Revêtu d’un training, le second enseigne la pratique du sport et de la gymnastique aux collèges Saint-Pierre et Saint-Michel de Jette.

En réalité, il s’agit bien d’une seule et même personne. C’est qu’à l’image de nombreux édiles de la capitale, principalement ceux des communes de petite et moyenne taille, Benoît Gosselin continue à exercer son premier métier.

"Ma profession, c’est professeur d’éducation physique, ce que je fais depuis déjà 31 ans. Echevin, c’est un mandat que j’ai reçu de la population pour la représenter. Pour moi, la politique n’est pas un métier", explique l’édile humaniste, dont la destinée politique a démarré en 1988, lorsque le bourgmestre de l’époque (le PSC Jean-Louis Thys) lui propose de figurer sur sa liste.

"Comme professeur, j’ai un deux-tiers-temps. J’ai pu regrouper la majorité de mon horaire sur trois demi-journées. Cela me laisse encore huit demi-journées pour mon mandat échevinal. Mes journées commencent à 8h et terminent à 22h, et cela continue généralement le week-end", poursuit Benoît Gosselin. "L’important, c’est avoir l’envie. Il faut l’envie de donner cours, celle de rencontrer la population, d’écouter ses attentes, et d’essayer d’y répondre sur le terrain. Le jour où vous commencez à calculer vos heures, c’est fini !", ajoute-t-il.

Mais quels sont finalement les horaires et les obligations d’un échevin ? Selon le Jettois, les règles ne se compteraient même pas sur les doigts d’une main ! Tout dépendrait en fait de l’implication personnelle de chacun. "Un échevinat prend le temps qu’on veut bien lui accorder. La seule obligation, c’est de participer chaque semaine à la réunion du collège", explique Benoît Gosselin.

Celui-ci n’a d’ailleurs jamais songé une seconde à renoncer à son poste d’enseignant. "Un mandat, cela dure six ans. Vous imaginez quelqu’un qui n’est plus échevin, et qui doit se refaire sa clientèle d’avocat ou de médecin à partir de zéro ? On ne peut pas dépendre comme cela de la politique. Moi, comme prof, j’ai la chance de devoir chaque jour conserver l’attention des jeunes, cela me fait garder les pieds sur terre", indique-il.

Reste que Benoît Gosselin adapte son métier à ses obligations d’échevin. Cette année, c’est le chantier de reconstruction de la salle omnisports communale qui aura ainsi sa priorité. "Je vais donc diminuer mes horaires. On ne peut pas se louper !", conclut l’édile.

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