Entre 800 et 1.000 demandeurs d'asile campent au parc Maximilien
Un nombre qui ne cesse de croître, selon les bénévoles de la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés, qui gèrent le campement depuis son ouverture.
Publié le 12-09-2015 à 19h47
:focal(465x240:475x230)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/3ECVUDCV55EFDBWJQTJYKYLOC4.jpg)
Entre 800 et 1.000 demandeurs d'asile, essentiellement des Syriens, Irakiens et Erythréens, campent au parc Maximilien, en face de l'Office des étrangers à Bruxelles, depuis une dizaine de jours. Un nombre qui ne cesse de croître, selon les bénévoles de la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés, qui gèrent le campement depuis son ouverture. Les travaux vont se poursuivre ce week-end et les jours qui viennent pour optimaliser l'accueil des demandeurs d'asile au WTC III, a-t-on appris samedi à l'issue d'un entretien entre le premier ministre, Charles Michel, et le bourgmestre de Bruxelles, Yvan Mayeur. L'objectif est de permettre une "évacuation progressive et organisée" du parc Maximilien où séjournent les demandeurs en attente d'un enregistrement à l'Office des étrangers.
"Il y a actuellement entre 800 et 1.000 réfugiés qui sont hébergés dans les tentes du campement et il y a chaque jour de nouvelles arrivées. Les 500 places disponibles au WTC III seront insuffisantes. Il faut en outre que ce bâtiment soit un véritable espace de vie et non uniquement un dortoir accessible de 18h00 à 21h00 et pour cela, il faudrait élargir le mandat de la Croix Rouge", a indiqué samedi Elodie Francart, porte-parole de la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés.
Depuis lundi soir, quelque 500 lits sont à la disposition des demandeurs d'asile au premier étage de ce bâtiment de bureaux, dont l'accueil est géré par la Croix Rouge par le biais d'une trentaine d'employés présents quotidiennement sur les lieux. La première nuit n'avait attiré que 14 personnes.
"Passé 21h00, les gens ne peuvent plus entrer ni sortir de ce bâtiment où règne la promiscuité. En journée, les personnes qui y ont dormi se retrouvent dehors avec leurs effets personnels, qu'elles ne peuvent laisser dans le bâtiment donc forcément, elles reviennent au campement. Pour le moment, le fédéral se repose sur le campement pour gérer ces personnes en journée", ajoute Elodie Francart.
La Croix Rouge espère une évolution rapide de la situation. "Une quinzaine de douches ainsi que la distribution de repas sont prévus dans les jours qui viennent. Une consigne sécurisée où les personnes peuvent laisser leurs bagages en journée sera peut-être aussi mise en place", a indiqué sa porte-parole Nancy Ferroni.
Bon nombre d'initiatives se mettent quotidiennement en place au campement. La dernière en date est un espace cuisine construit samedi avec des palettes de bois. Un cinéma mobile a été installé et une école pour les enfants a été organisée dans une tente. Une cellule d'écoute devrait être mis sur pied dans les prochains jours.