"Les réfugiés ont aussi des droits !"
Des permanences d’aide juridique se tiennent au parc Maximilien.
Publié le 15-09-2015 à 20h59 - Mis à jour le 16-09-2015 à 10h41
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Les bénévoles continuent de s’activer sur le camp de fortune établi dans le parc Maximilien, en face de l’Office des étrangers, et occupé par les réfugiés depuis maintenant deux semaines. Plusieurs groupes de travail ont été créés pour structurer l’organisation sur le camp, mais également pour accompagner les réfugiés dans leurs procédures de régularisation.
C’est dans ce contexte que plusieurs citoyens juristes et avocats ont proposé d’organiser des permanences pour répondre aux questions de base des réfugiés. "D’un côté, la Commission d’aide juridique (CAJ) organise des permanences sur le camp de 16 à 18 heures. De l’autre, il faut que des personnes puissent répondre aux questions les plus basiques" , explique Noémi Desguin, jeune diplômée en droit de 24 ans.
"L’objectif est que les réfugiés soient le mieux préparés possible pour les interviews qu’ils auront à l’Office des étrangers. Ils ignorent parfois qu’ils ont droit à une assistance juridique. Or, il faut qu’ils sachent qu’ils ont des droits pour que leur procédure se déroule sans problème, et qu’ils ne soient pas envoyés dans un centre fermé ou dans un autre pays" , poursuit Noémi, qui porte quotidiennement assistance aux réfugiés depuis deux semaines : "J’ai envie de m’impliquer. J’ai mis beaucoup de choses entre parenthèses pour être bénévole et c’est mon choix ! Nous sommes tous les jours en contact avec les réfugiés et c’est à nous qu’ils sont le plus à même de se fier concernant les procédures à suivre."
De son côté, Véronique Dockx, avocate spécialisée dans le droit des étrangers, est révoltée par la situation vécue par le millier de personnes qui squattent le parc Maximilien.
"Ce camp symbolise et cristallise la défaillance structurelle et le manque d’efficacité de la politique d’asile en Belgique, affirme-t-elle, les autorités doivent réduire cette défaillance et apporter des réponses constructives, en rapport avec le terrain. Et non, on ne demande pas à ce qu’ils logent dans un hôtel. Ils ont juste besoin d’un minimum d’humanité et d’égard !" , conclut-elle.