Manifestation des taxis: Accueil mitigé des avancées obtenues

Le secrétaire d'Etat à la Lutte contre la fraude sociale Bart Tommelein a fait des propositions aux chauffeurs de taxi lors d'une réunion.

Rédaction en ligne avec R. Meu & Belga

Les décisions annoncées ont été accueillies de façon mitigée par les chauffeurs de taxi à l'issue de la réunion avec le secrétaire d'Etat à la Lutte contre la fraude sociale Bart Tommelein, a fait savoir mercredi peu avant 19H00 Sandra Langenus, permanente du syndicat UBT-FGTB.

Il est notamment prévu que des contrôles soient mis en oeuvre pour que les chauffeurs du service de covoiturage Uber se mettent en ordre en tant qu'indépendants. Une réunion pour rédiger un accord-protocole sera organisée le 5 octobre avec les partenaires sociaux, Bart Tommelein, le ministre des Indépendants Willy Borsus et le ministre des Finances chargé de la Lutte contre la fraude fiscale Johan Van Overtveldt.

"Cela ne va pas aussi loin que ce que l'on voulait, mais ces démarches vont dans le bon sens", estime Sandra Langenus. "La plupart des chauffeurs sont d'accord, mais une partie exige l'arrêt total d'Uber. Les délégation étrangères sont assez remontées, mais les taxis ont libéré le rond-point Schuman."

Elle estime par ailleurs que les incidents du jour avec la police n'ont pas été particulièrement conséquents.

La petite ceinture libérée par la police vers 16 heures

Les policiers ont fait libérer la petite ceinture de Bruxelles peu avant 16H00, a indiqué mercredi Khalid Ed-Denguir, président de la Fédération belge des Taxis (FeBeT). Les organisateurs ont encouragé les chauffeurs de taxis à obtempérer pour calmer la situation. Quelques altercations entre policiers et chauffeurs de taxis ont été signalées. Lors de la réunion à 13H15 avec les représentants des cabinets du ministre des Finances Johan Van Overtveldt et du Secrétaire d'État à la Lutte contre la fraude sociale, une rencontre a été planifiée à 17H00 entre Bart Tommelein en personne et la délégation des chauffeurs de taxis. Les manifestants insatisfaits par le contenu des négociations ont refusé de débloquer la circulation.

"Le gouvernement nous promet de faire des contrôles du système Uber au niveau national", rapporte Khalid Ed-Denguir. "Il dit attendre des nouvelles des Pays-Bas, avec lesquels il collabore sur ce dossier. Il promet que des réunions avec le secteur des taxis seront organisées prochainement. Mais, ce sont toujours les mêmes promesses et cela fait un an et demi que ça dure. En attendant, les chauffeurs Uber travaillent toujours et la stratégie d'Uber est justement de gagner du temps pour rallier l'opinion publique". Il ajoute, par rapport à la réunion tenue plus tôt au cabinet de la commissaire européenne à l'Emploi, aux affaires sociales et à la mobilité Marianne Thyssen, qu'"il nous a été promis que des études seront menées, en collaboration avec les partenaires sociaux, sur le système Uber par rapport au modèle social européen. Les manifestants jugent aussi ces promesses peu concrètes".

Une première altercation entre des policiers et la délégation française a eu lieu sur la petite ceinture à hauteur de l'ambassade américaine peu après l'arrivée des premiers taxis au bas de la rue Froissart et de la délégation au rond-point Schuman. Ceux stationnés sur le ring ont finalement été repoussés peu avant 16H00 sur la rue Belliard, qui est paralysée par les taxis. A côté des légères altercations avec les policiers, quelques taxis qui travaillaient normalement ont été visés: des œufs ont été lancés sur leurs véhicules et une vitre a été brisée.

Les organisateurs avancent que 1.200 taxis ont participé à la manifestation. Ils expliquent la différence avec l'estimation de la police qui s'élève à 400 taxis par la multiplication des barrages dans la ville en marge du cortège principal parti de la Gare du Nord.


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