Le piétonnier dédié aux sports extrêmes

Le Zot Day mettait à l’honneur les sports extrêmes de la Bourse à De Brouckère.

Nathan Gonze
Zot Festival Skate BMX Bruxelles
Zot Festival Skate BMX Bruxelles ©Stephanie Ledocq

Spectacle peu ordinaire : les passants du boulevard Anspach ont les yeux rivés vers le ciel. Ils observent un câble suspendu à 60 m de hauteur qui traverse le boulevard. Sur celui-ci, de téméraires funambules l’empruntent, dans un ballet aérien, pour rejoindre la fenêtre d’une tour.

Ce sont des adeptes de la slackline venus sur le piétonnier pour le Zot Day. Ainsi, de la Bourse à la place De Brouckère, on pouvait notamment assister à des démonstrations de sports extrêmes, comme du BMX, du skateboard, ou encore du Parkour, une discipline encore méconnue.

"C’est une discipline qui consiste à franchir tout obstacle qui se présente devant soi de la manière la plus efficace et la plus rapide possible", explique Tarek, 28 ans, qui faisait hier des séances d’initiation avec son club, la Brussels Parkour School. La discipline a été popularisée par le film Yamakasi et est considérée depuis peu comme une véritable discipline sportive. "Ce n’est pas un sport compétitif. C’est surtout contre soi que l’on se bat. Entre-nous, il y a beaucoup d’entraide", ajoute Tarik.

Du motocross freestyle

Mais le clou de cette journée était les exhibitions de motocross freestyle. Quatre pilotes se sont élancés sur une rampe les projetant à 12 m de haut, soit un parcours de 21 m en l’air. L’une de ces têtes brûlées est Uccloise. "On n’a pas l’habitude de sauter en milieu urbain, c’est différent et vraiment sympa. En plus chez moi, à Bruxelles, c’est vraiment exceptionnel", commente Gilles Dejong, 30 ans.

Par contre, la météo capricieuse a quelque peu perturbé les représentations. Hors de question de s’élancer sur une piste mouillée, l’exercice est déjà assez dangereux comme ça. "On risque notre vie à chaque fois", concède Gilles. "Ce n’est pas une science exacte et on peut toujours avoir un problème. En moyenne, je me fais une blessure importante par an. J’ai eu de nombreuses fractures : 3 vertèbres, le pied, le genou. Mais chaque fois que je suis blessé, je n’ai qu’une envie : remonter sur ma moto", conclut Gilles.

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