Cinq contrôleurs de la Stib à l’hôpital: "Une agression gratuite inédite"

Suite à l’agression de contrôleurs par une trentaine de jeunes, les syndicats de la Stib réclament des moyens de défense.

Pa. D.
Cinq contrôleurs de la Stib à l’hôpital: "Une agression gratuite inédite"
©IPM

Suite à l’agression de contrôleurs par une trentaine de jeunes, les syndicats de la Stib réclament des moyens de défense. Comme nous vous le relayions hier, cinq contrôleurs de la Stib se sont retrouvés à l’hôpital après une agression d’une rare violence survenue lundi en début de soirée. Un groupe de 13 agents, qui attendaient le tram, sur la place Emile Bockstael, à Laeken, a été pris à partie par une trentaine d’adolescents âgés d’environ 15 à 18 ans.

"Un groupe d’une petite dizaine de jeunes s’est mis à insulter les agents qui attendaient le tram. Deux jeunes sont sortis du groupe pour s’avancer vers mes collègues et donner un coup de poing à un agent qui est tombé par terre. Les autres contrôleurs se sont précipités pour lui porter secours et ils ont attrapé l’individu qui avait donné le coup de poing. C’est là qu’ils se sont retrouvés en face d’une trentaine de jeunes qui voulaient libérer leur copain", raconte Mohammad Dabbour, délégué syndical CSC.

Par chance , les contrôleurs avaient rendez-vous avec des policiers un arrêt de tram plus loin. Les patrouilles sont donc arrivées sur les lieux de l’agression en moins de 3 minutes. À la vue des forces de l’ordre, les agresseurs se sont enfuis. Le jeune homme qui a asséné le coup-de-poing avait été isolé dans un tram de manière à empêcher les autres de le libérer. Connu de la justice, cet invidivu de 18 ans en liberté conditionnelle a été mis à la disposition du parquet.

Bilan : l’agent, qui a le nez cassé, est en incapacité de travail durant plusieurs jours. Moins gravement blessés, les quatre autres contrôleurs sont aussi en incapacité de travail. "C’est une agression complètement gratuite assez inédite. Aucun contrôle n’avait été effectué et rien n’a justifié l’attaque de ces jeunes", considère Mohammad Dabbour, qui estime cependant qu’il y a de plus en plus de violences sur le réseau.

Le délégué permanent Mostafa Akel (CSC) estime, quant à lui, que les attaques gratuites sont déjà légion sur le réseau de la Stib. "Nous avons des jets de projectile deux à trois fois par semaine sans raison", indique le syndicaliste qui se refuse pour autant à parler d’une hausse de l’insécurité : "Lors du prochain comité paritaire de sécurité, nous allons demander une analyse de la situation en 2015. Sinon, cela reste une question de perception."

L’agression survenue lundi a réveillé d’anciennes revendications des agents. Après deux heures d’arrêt de travail, les syndicats ont pu rencontrer la direction de la Stib. Ils ont réclamé de nouveaux outils de défense (matraques, sprays au poivre…) ainsi que la sortie du cadre Vigilis. "Nous devons effectuer un travail de sécurité, mais sans disposer de plus de droits que n’importe quel citoyen. Nous sommes très limités dans notre travail !", déplore Mohammad Dabbour. De son côté, la Stib indique que les revendications seront examinées.

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...