Uccle: Vers un classement du manoir d’Arthur

Une pétition initiée par les riverains permettra d’entamer une procédure de classement.

Pa. D.
Rassemblement voisins pour sauver Manoir avenue de la Floride Uccle
Rassemblement voisins pour sauver Manoir avenue de la Floride Uccle ©STEPHANIE LECOCQ

Uccle Une pétition initiée par les riverains permettra d’entamer une procédure de classement.Souvenez-vous : de nombreux riverains du quartier cossu du Langeveld, à Uccle, s’étaient mobilisés en mars dernier contre la démolition d’un manoir du début du XXe siècle situé dans l’avenue de la Floride. Construite en 1909 par l’architecte Adolphe Pirenne, cette bâtisse inscrite à l’inventaire du patrimoine monumental de la Région bruxelloise était, en effet, menacée par un important projet immobilier consistant à ériger trois immeubles de très haut standing à la place du manoir et de ses dépendances (une écurie, deux serres, un kiosque et un pigeonnier).

L’affaire avait été très médiatisée en raison de l’identité du porteur de projet. La demande de permis émanait d’Ocean Group, une société détenue à hauteur de 75 % par un certain Jacques Essebag, mieux connu du grand public sous le pseudonyme d’Arthur.

Au grand soulagement des riverains, le fastueux projet de l’animateur de TF1 a été recalé à l’issue de la commission de concertation qui s’est déroulée le 27 avril. Celle-ci avait notamment conclu que le manoir doit être conservé tant pour ses qualités historiques que pour maintenir l’environnement d’une quinzaine d’arbres jugés remarquables parmi lesquels un tulipier, des hêtres pleureurs et un cèdre du Japon.

Définitivement sauvé pour autant le manoir Pirenne ? Pour s’en assurer, le comité de quartier Floride/Langeveld a initié une pétition qui réunit plus de 300 signatures. Celle-ci sera bientôt déposée par l’ASBL Pétitions-Patrimoine auprès de la Commission royale des monuments et des sites (CRMS). Pour rappel, une pétition de minimum 150 signatures, majorée d’un avis favorable de la CRMS, suffit pour qu’une procédure de classement soit entamée par le gouvernement régional.

"Nous nous méfions du dénommé Arthur et nous craignons qu’il rentre un nouveau projet menaçant le manoir et son parc paysager d’1,46 ha. Nous voulons pérenniser le manoir. Nous avons suffisamment subi les dommages de la bruxellisation par le passé. Nous devons absolument préserver notre patrimoine architectural", commente Chantal de Brauwere, présidente du comité de quartier Floride/Langeveld.

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