Cybercriminalité, trafic de stupéfiants et sécurité routière sont les trois gros soucis de Bruxelles: "Il est temps de s’y atteler"
Cybercriminalité, trafic de stupéfiants et sécurité routière : les trois plus gros soucis actuels dans la capitale.
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Publié le 01-07-2019 à 14h21 - Mis à jour le 01-07-2019 à 14h25
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Cybercriminalité, trafic de stupéfiants et sécurité routière : les trois plus gros soucis actuels dans la capitale. Les chiffres de la criminalité baissent à Bruxelles mais le sentiment d’insécurité pas vraiment pourtant…
Les chiffres de la criminalité sont en baisse. Il y a pas mal d’explications. Peut-être qu’une partie de l’explication est qu’il y a un glissement de la criminalité de rue vers la criminalité virtuelle sur des réseaux. C’est une partie d’explication. Pour le sentiment, il n’y a plus de moniteur mais il y a des enquêtes locales en cours dans les zones de police. Ce sentiment d’insécurité est surtout créé par des phénomènes, qui n’appartiennent pas à la grande criminalité. Il y a le roulage et les incivilités qui sont pointés. Ce sentiment est difficile à percevoir.
Quelles sont les trois formes de criminalité les plus problématiques à Bruxelles en ce moment ?
Le trafic de stupéfiants. On doit travailler dessus. La cybercriminalité. On est en retard sur la question. On a quelques collègues qui se spécialisent petit à petit, qui connaissent le domaine mais on n’est pas assez loin. Or je pense qu’il y a de plus en plus de glissements des phénomènes de criminalité urbaine vers des phénomènes de criminalité qui se passent sur le Net, que ce soit du cyberharcèlement ou des escroqueries. On doit travailler sur ce sujet. On aurait peut-être dû le faire avant mais on avait d’autres priorités. Il est temps de s’y atteler. Et troisièmement, sur le sentiment d’insécurité, on doit continuer à être très présent sur le plan de la sécurité routière. Même si l’on a déjà un taux de réponse très satisfaisant en termes de poursuites devant le tribunal de police.
Les saisies administratives de véhicule, cela pourrait être une réponse ?
La question m’a été soumise à la conférence des chefs de corps où j’ai répondu qu’une saisie administrative n’est pas de mon ressort mais je me pose tout de même des questions sur la légalité de la pratique. Je ne suis pas certain que l’on puisse aller jusque-là.
Qu’est-ce qu’il faudrait faire pour la sécurité routière à Bruxelles ?
On doit poursuivre sur notre lignée. Notre taux de réponse est de 70 % à ce niveau, ce qui est très élevé. C’est beaucoup plus qu’en matière correctionnelle. On doit continuer à être à l’écoute des autorités locales qui peuvent nous pointer des lieux qui sont accidentogènes et sur lesquels il faut être présent aussi. On doit le faire pour répondre aux citoyens, cela fait partie aussi de notre rôle. Sur l’efficacité des réponses, nous sommes vraiment sur de bons rails.
En matière de stupéfiants, certains policiers se plaignent de l’incohérence des poursuites selon les magistrats…
Pour les demandes de mandat d’arrêt ou non, je peux prendre des directives en matière de poursuites. Mais ce n’est pas si évident que cela. On pourrait fixer un poids et dire au-dessus d’un kilo par exemple, on demande d’office un mandat d’arrêt mais ce n’est pas cela une réponse judiciaire. Que l’on mette des machines à notre place alors. Les magistrats prennent en compte le poids des stupéfiants, la personnalité de l’auteur, les antécédents, les circonstances des faits. Cela fait partie de notre métier.