Bruxelles: plus de 500 dossiers ouverts pour importation de déchets
En 2018, l’Agence Bruxelles Propreté (ABP) a ouvert plus d’un dossier par jour pour importation de déchets à Bruxelles par des habitants d’autres villes belges.
Publié le 04-07-2019 à 08h48
:focal(1368.5x691.5:1378.5x681.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/HTBN5M4XLFA5DE55ZGWUYKGLEA.jpg)
En 2018, l’Agence Bruxelles Propreté (ABP) a ouvert plus d’un dossier par jour pour importation de déchets à Bruxelles par des habitants d’autres villes belges. Ce samedi 29 juin, une Opération Trash a été menée sur le territoire schaerbeekois par le service Propreté publique de la commune et la zone de police Bruxelles Nord. Au total, 23 procès-verbaux ont été dressés pour salissures de 18 h à minuit, dont un pour importation de déchets dans une rue du territoire. "En effet, les sacs-poubelle sont beaucoup moins chers à Bruxelles qu’en Flandre ou en Wallonie et certaines personnes profitent d’une visite chez des amis ou de la famille pour venir déposer leurs déchets ménagers à Schaerbeek", expliquait l’échevine de la Propreté publique, Déborah Lorenzino.
Cette pratique menée depuis longtemps par des habitants de la périphérie ou des autres régions continue en effet d’être largement exploitée. En 2018, l’Agence Bruxelles Propreté (ABP) a ouvert 504 dossiers pour ce type d’infraction. En juin 2019, 247 procès-verbaux pour importation de déchets en région bruxelloise sont déjà recensés. "Les chiffres sont donc relativement constants", commente Carl Dufour, porte-parole de Bruxelles-Propreté.
"Cette pratique est un gros problème, non pas tant en ce qui concerne la collecte des déchets, car le volume reste marginal par rapport au tonnage de déchets collectés ‘légitimement’ auprès des citoyens, mais plutôt en matière de propreté publique et de tri des déchets", explique Carl Dufour. "Ces sacs sont souvent déposés en dehors des heures de collecte et constituent des dépôts clandestins. Les auteurs de ces faits ne trient en règle générale pas non plus leurs déchets et il n’est pas inhabituel d’y retrouver, outre le papier, le carton et les PMC, des récipients en verre. La saleté attirant la saleté, il n’est pas rare de voir d’autres dépôts s’accumuler aux alentours."
Concernant la contravention liée à cette infraction, elle se divise en deux volets. L’agence demande les frais d’enlèvement et de traitement des déchets, soit 75 € si le sac ne contient que des déchets ménagers et pas de verre ou d’objets interdits à la collecte et 150 € dans le cas contraire. Ensuite, l’amende peut s’élever à des montants variables, se situant entre 50 € et 62 500 €. "Le montant est déterminé une fois que le contrevenant a eu l’occasion de s’expliquer, sur base de la nature et de la quantité des déchets trouvés et s’il y a récidive ou non", précise le porte-parole. Sauf si circonstances exceptionnelles, le montant minimum est généralement de 100 €.
"Contrer cette pratique préventivement est compliqué puisque ces déchets viennent de l’extérieur de Bruxelles", conclut Carl Dufour. "Les auteurs de ces méfaits sont conscients de l’illégalité de leur acte. Malheureusement, seules les opérations répressives ont actuellement un impact… pour autant qu’on arrive à retrouver l’auteur ou qu’il soit pris en flagrant délit."