Interdiction du diesel à Bruxelles d'ici 2030: "Une décision idéologique et émotionnelle", proteste le secteur pétrolier

La rédaction

Ce jeudi, le gouvernement bruxellois a adopté officiellement son ambitieux plan climat. Ambitieux car il implique une interdiction des voitures à essence d'ici 2035 et du diesel dès 2030. Une nouvelle qui n'a pas manqué de faire réagir le secteur pétrolier belge. La Fédération pétrolière belge (FPB) réclame un débat sur le diesel plutôt qu'une interdiction pure et simple.

"Trop souvent encore, des arguments idéologiques et émotionnels dominent le débat sur le diesel. Mais celui-ci mérite une approche scientifique. Le dieselgate est encore aujourd’hui souvent évoqué. Personne ne contestera les erreurs du passé mais ceci ne doit pas nous empêcher de regarder vers demain et de prendre en compte les faits objectifs et les avancées technologiques d’aujourd’hui : les voitures diesel modernes sont acceptables sur nos routes, ce qui est reconnu par les experts scientifiques. Nous demandons au monde politique de reconnaître cette réalité technologique", peut-on lire dans leur communiqué.

Bruxelles, une île isolée ?

"Alors que les jeunes de notre pays et du monde entier qui manifestent pour le climat appellent à écouter la science, le Gouvernement de Bruxelles-Capitale persiste à prendre des décisions contraires à la réalité technologique. Les experts scientifiques constatent aujourd’hui que, grâce aux innovations technologiques, les émissions atmosphériques de la nouvelle génération des véhicules diesel sont en dessous des valeurs limites officielles. Avec le renouvellement progressif de la flotte automobile, on peut considérer qu’en 2030, la grande majorité des voitures diesel sur nos routes respectera les normes d’émission et une interdiction du diesel sera donc inutile et injustifiée. Bruxelles risque sinon de devenir une île isolée dans le mix énergétique du futur", ajoute la FPB, qui prône la mise en place de carburants "à faible émission", comme le biodiesel ou autres.

Pour rappel, le plan climat - qui a pour principale ambition de contenir l'élévation de la température moyenne d'ici à 2100 en-deçà de 2° C, voire à 1,5°C - stipule plusieurs changements qui impacteront directement les citoyens bruxellois. Parmi ceux-ci, on retrouve la fin du diesel et de l'essence mais aussi la fin du chauffage au charbon fixée à 2021 et celle du chauffage au mazout à 2025. Une nouvelle difficile à avaler pour le secteur pétrolier.

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