Tunnel Léopold II, fermeture de l'hôtel Métropole, zone 20 km/h : Beci déplore le manque de concertation des responsables politiques
La chambre bruxelloise de commerce s'étonne des initiatives unilatérales prises par les décideurs politiques en cette période de confinement.
Publié le 29-04-2020 à 15h40
La chambre bruxelloise de commerce s'étonne des initiatives unilatérales prises par les décideurs politiques en cette période de confinement.
Dans une lettre ouverte adressée aux responsables politiques bruxellois, et plus singulièrement à la ministre de la Mobilité Elke Van den Brandt (Groen) et au bourgmestre de la Ville de Bruxelles Philippe Close (PS), Beci, la chambre bruxelloise de commerce, fustige le manque de concertation auprès des acteurs économiques suite aux décisions prises durant la confinement.
"A l’heure où l’emblématique hôtel Métropole de la place de Brouckère est contraint de fermer définitivement ses portes, certaines personnalités politiques n’estiment pas utile de concerter les employeurs et les acteurs économiques à Bruxelles", fustige l'administrateur délégué de Beci Olivier Willocx. "C’est ce manque de concertation qui avait déjà causé à l’hôtel Métropole de nombreux déboires, non pas à la suite du piétonnier, mais à la suite d’une mise en application non concertée du piétonnier."
"Nous comprenons parfaitement le principe de l'adaptation de l'espace public afin que les mesures de distanciation sociale puissent être respectées en zone urbaine, mais que la crise sanitaire soit le prétexte pour certains de prendre des initiatives unilatérales, en reniant la valeur de consultation et de concertation dont ils se revendiquent étonne à plus d’un titre", poursuit-il.
"À ceci s’ajoute la décision qui a été prise cette semaine de fermer le tunnel Léopold II pendant quatre mois. Le raisonnement est que la période de trafic calme est utilisée pour effectuer certains travaux pendant la journée. Que cette décision ait été prise sans consultation le lendemain de l'annonce par le Conseil National de Sécurité d'autoriser certaines entreprises à reprendre leurs activités à partir du 4 mai est tout à fait incompréhensible", précise Olivier Willocx. "Cette attitude unilatérale est une rupture de confiance par nos décideurs politiques."
Enfin, il s'étonne également du timing dans le cadre de l'annonce de la zone 20. "La zone 30 n’est pas même respectée que la priorité, tout à coup, serait de passer à une zone de 20 km/h ? Le passage des services de sécurité peut-il être garanti ? Comment organiser de manière ordonnée les transports individuels et collectifs en cette période difficile où les entreprises tentent de reprendre leurs activités ?"
Selon lui, "ces questions méritaient un minimum de consultation". "Le sort et le point de vue des employeurs ne semblent pas intéresser certains décideurs. Nous le regrettons profondément", conclut-il.