Un tiers des gardiens de la paix molenbeekois en quarantaine: "La commune aurait dû agir plus vite"
Un gardien de la paix a été testé positif au Covid-19. La commune assure avoir immédiatement réagi.
Publié le 19-06-2020 à 20h15 - Mis à jour le 19-06-2020 à 20h16
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Un gardien de la paix a été testé positif au Covid-19. La commune assure avoir immédiatement réagi.
Un gardien de la paix molenbeekois a été testé positif au Covid-19. Lui et sa brigade ont donc été placés en quarantaine ce lundi, privant la commune d'un tiers de ses effectifs. Une mesure indispensable en ces temps de crise sanitaire mais trop tardive selon certains gardiens de la paix.
"Mon collègue a appris mardi de la semaine dernière qu'une personne avec laquelle il vit a été testée positive au Covid-19. Ce jour-là, il a donc demandé à tout le monde de ne pas l'approcher et a été prévenir notre responsable, explique un gardien de la paix souhaitant garder l'anonymat. Notre responsable ne connaissait pas la démarche à suivre, il a donc téléphoné à quelqu'un pour lui faire part de la situation. On lui a dit que s'il ne présentait pas de symptômes, il devait continuer à travailler."
L'homme est donc resté à son poste et a entamé les démarches pour se faire tester. "Il a fait le test vendredi dernier. Son médecin l'a appelé lundi matin, alors qu'il était au travail, pour lui annoncer qu'il était positif." La hiérarchie prévenue, elle lui a immédiatement demandé de rentrer chez lui. Le reste de la brigade a été placée en quarantaine le lundi après-midi.
"On en veut à la commune de ne pas avoir pris des mesures plus tôt. On n'était pas bien depuis mardi, à cause de la peur d'être contaminé. Lui a la quarantaine et n'avait aucun symptôme mais certains collègues ont 60 ans et des problèmes de cœur. On a un rôle de prévention et on n'a pas agi de manière préventive, ce n'est pas normal", estime le gardien de la paix.
De son côté, le service prévention de la commune indique n'avoir été informé officiellement de la situation que lundi matin et avoir immédiatement réagi. "Nous avons tout de suite acté qu'il ne devait pas revenir à son poste et que ses collègues devaient être mis en quarantaine. Cela représente tout de même une vingtaine de personnes. S'il avait des suspicions avant lundi, il aurait dû aller voir son médecin et s'isoler, nous aurions bien sûr accepté cette décision."