Discorde entre Ecolo et MR à Uccle à propos du Bois de la Cambre : "Le collège ucclois n’a pas décidé de l’introduction d’un recours en justice"
Une action en justice contre Bruxelles-ville nécessite l’accord du collège communal, réplique Écolo Uccle.
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/fbabed3e-34ab-4f0c-b8fa-e9f7ebe00ed8.png)
Publié le 26-08-2020 à 20h23 - Mis à jour le 17-09-2020 à 12h26
:focal(1275x645:1285x635)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/AJY5IWJ73BHKVKCZ2TUBCAQOFE.jpg)
Les réactions se multiplient ces dernières quarante-huit heures au sujet du très médiatisé bois de la Cambre, cette ancienne enclave de la forêt de Soignes située sur le territoire de la Ville de Bruxelles. Mardi, le bourgmestre de la commune d’Uccle, Boris Dilliès (MR), a fait une sortie pour le moins retentissante dans La Libre en officialisant son intention de saisir la justice contre Bruxelles-ville, unique gestionnaire du bois, si d’aventure cette dernière devait s’obstiner à faire cavalier seul dans ce dossier. Uccle fait en effet partie des communes qui jouxtent le bois de la Cambre et qui sont donc directement affectées par les décisions de mobilité relatives à cette zone.
Ce bois a en fait été intégralement fermé aux automobilistes, sur décision du bourgmestre de la Ville de Bruxelles Philippe Close (PS), durant la période de confinement. L’objectif ? Mettre des espaces verts à disposition des habitants de Bruxelles. Depuis lors, la Ville et la Région veulent aller plus loin dans la démarche en piétonnisant la majorité du bois. "Ma vision de la mobilité n’est pas braquée sur le curseur des années 1980 […], déclarait ainsi Boris Dilliès. Mais piétonniser 80 % du bois dont l’intégralité de la boucle sud, c’est un projet d’extrémistes." Et le même de brandir la menace de poursuites judiciaires dans l’éventualité où aucune des deux pistes de solution émises par Uccle n’était testée dans les prochaines semaines.
En vertu de la nouvelle loi communale
Cette décision d’introduire une action en justice n’appartient toutefois pas au seul bourgmestre de la commune. En vertu de la nouvelle loi communale, une telle action nécessite un accord en collège, puis une validation par le conseil communal. C’est ce dernier qui est l’organe compétent pour introduire une action en justice. "Le collège ucclois n’a pas décidé de l’introduction d’un recours en justice", a répliqué mercredi sur les réseaux sociaux le premier échevin, Thibaud Wyngaard (Écolo). Une motion au sujet de bois de la Cambre, votée à l’unanimité, a bien été adoptée par le conseil communal le 25 juin, mais elle ne fait pas mention de la possibilité d’une action en justice. Les autorités uccloises se sont par contre d’ores et déjà entourées des services d’un avocat afin d’analyser juridiquement la situation.