Alain Maron prévoit une hausse des capacités de testing: "Faire croire que la crise est gérée de manière lamentable à Bruxelles, ce n’est pas correct"

Alain Maron, ministre de la Santé, a rappelé au Parlement l’importance de se faire dépister.

Bodereau Jennifer
Alain Maron prévoit une hausse des capacités de testing: "Faire croire que la crise est gérée de manière lamentable à Bruxelles, ce n’est pas correct"
©Belga

La commission de la santé et de l’aide aux personnes de la Commission communautaire commune (Cocom) a eu lieu mercredi après-midi au Parlement bruxellois. L’ordre du jour était sans surprise, la crise sanitaire du Covid-19 et sa gestion en région bruxelloise.

Les différents groupes politiques présents avaient dix minutes de parole. Ils s’en sont emparés pour rappeler que les chiffres de contamination établis pour Bruxelles n’étaient pas encourageants. Certains ont dénoncé la mauvaise administration de la crise par le gouvernement.

"En ce qui concerne les chiffres, nous sommes dans une phase plateau, pondère le ministre-Président Rudi Vervoort (PS). Faire croire que la crise est gérée de manière lamentable à Bruxelles, ce n’est pas correct", lâche en introduction le ministre Alain Maron (Ecolo), chargé de la Santé et de l’Action sociale au sein de la Cocom.

Les questions les plus fréquentes des députés ont concerné la capacité de "testing" de Bruxelles : "Oui la capacité augmente, indique Alain Maron. Nous avons la capacité de 3 000 tests par jour, ce qui est beaucoup plus qu’il y a trois semaines. Nous envisageons 5 400 tests par jour d’ici décembre. Nous sommes dépendants de la capacité nationale et à l’échelle de la Belgique, il y a une capacité de 30 000 tests."

"Les tests ne servent à rien s’il n’y a pas de quarantaine , insiste le ministre en charge de la santé. Si on a un doute, si on rentre d’une zone rouge, il faut s’isoler, test ou pas test. C’est le cœur du dispositif."

Neuf petits foyers dans les maisons de repos

Les parlementaires se sont également intéressés aux maisons de repos. En effet, celles-ci ont été fortement touchées par la première vague du virus en mars.

Deux procédures

Le gouvernement a tenté au maximum d’enrayer la deuxième vague bruxelloise à l’intérieur des homes. "Nous avons mis sur pied deux procédures parallèles, explique Alain Maron. La première est le dépistage de chaque nouveau membre du personnel et chaque nouveau résident. À chaque cas suspect, et cela peut être seulement un nez qui coule, on teste tout le monde et on met les personnes concernées en quarantaine. Il y a eu neuf petits foyers dans les maisons de repos bruxelloises mais il n’y a pas eu de flambée. Nous avons su contenir la contamination." "La deuxième procédure a été déclenchée le 17 août. Il s’agit de cibler et dépister tout le personnel des instituts qui accueillent les personnes âgées. Nous avons obtenu ce nouveau round de tests par le fédéral. Certaines maisons de repos ont refusé. Il a fallu les convaincre. C’est la réalité du terrain qui explique parfois que cela prend du temps."

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