Après plusieurs années de préparation, le centre de crise régional voit le jour à Bruxelles
Ce quartier général de la sécurité doit permettre de mieux gérer les événements et crises sur le territoire de la capitale.
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Publié le 29-09-2020 à 20h24
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Quatre années ont passé entre l’émergence de l’idée et sa concrétisation. Son baptême du feu aura en fait lieu les 15 et 16 octobre, à l’occasion d’un sommet européen. Le fameux centre de crise de la Région bruxelloise est toutefois officiellement opérationnel depuis ce mardi. C’est le ministre-Président de la capitale, le socialiste Rudi Vervoort (PS), qui l’a inauguré en présence de la presse.
Pour résumer l’idée, il s’agit d’un quartier général opérationnel de la sécurité qui doit permettre de gérer les événements et les crises qui ont lieu sur l’ensemble du territoire régional bruxellois.
Le réveillon
Sur une année civile, on dénombre à Bruxelles 10 sommets européens, 1 000 manifestations à caractère revendicatif et 450 événements en tout genre - le réveillon de la Saint-Sylvestre par exemple. Par ailleurs, ce centre, "véritable maillon clé de la nouvelle architecture de la sécurité développée sur l’ensemble du territoire", dixit M. Vervoort, doit être en mesure d’intervenir dans le cadre de la gestion de crises. Les attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles sont, à ce titre, exemplatifs.
Un tel quartier général doté des dernières technologies de communication modernes et permettant une gestion intégrée des différents opérateurs de sécurité de la Région (la police fédérale et locale, le Siamu, le parquet, la Sûreté de l’État, l’Ocam et les services de sécurité de la Stib) doit en effet doper l’efficacité et la rapidité des interventions sur le terrain. "Nous ne sommes malheureusement jamais à l’abri d’un événement tel que les attentats du 22 mars 2016", a déclaré mardi Rudi Vervoort.

Visionnage et intelligence artificielle
Actuellement, quatre des six zones de police de la Région-Capitale ont rejoint le projet. Les zones de police Bruxelles-Nord et Montgomery se font encore attendre pour des raisons techniques, nous assure-t-on, mais également pour des raisons politiques. D’ici au mois de décembre 2020, 90 % des acteurs concernés par la création de ce nouveau centre devraient y avoir pris leurs quartiers.
Ce centre comprend une salle opérationnelle dédiée au visionnage et au contrôle d’images. Celles-ci émanent de caméras publiques urbaines directement installées par les zones de police elles-mêmes mais également par la Stib et par Bruxelles Mobilité.
Le recours à l’intelligence artificielle permet aux opérateurs de visionner, par exemple, quatre heures d’images en seulement un peu plus de trente minutes. Ce centre de crise sera complété par la mise en place d’un centre de communication visant à traiter les opérations quotidiennes des opérateurs de sécurité. Au total, la Région a déboursé 15 millions d’euros pour ce projet d’envergure.