Dix élèves bruxellois en voyage clandestin à Istanbul alors que les voyages non essentiels étaient interdits
Les rhétos d’une école bruxelloise sont partis à Istanbul avec deux professeurs malgré l’interdiction des voyages non essentiels.
Publié le 27-04-2021 à 07h38 - Mis à jour le 28-04-2021 à 09h06
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Une dizaine d’élèves qui bravent ensemble l’interdiction de voyager pour aller en Turquie avec deux de leurs professeurs, le tout sans l’aval de leur direction : cela pourrait être le scénario d’un épisode d’une série télévisée.
Pourtant, c’est ce qui s’est réellement passé pendant la première semaine des vacances de Pâques pour une équipe d’élèves de l’école secondaire spécialisée La Cime (Forest).
"Dix élèves en fin de parcours sont partis avec deux professeurs. Le voyage devait déjà avoir lieu l’année passée mais il a été annulé à cause du Covid mais les professeurs ont décidé de passer par la bande et de partir malgré tout. Ils ont pris le bus avec les élèves jusqu’en Allemagne puis ils ont pris l’avion jusqu’à Istanbul", confirme Christian Watterman, directeur de l’école. Celui-ci affirme qu’il n’était pas au courant des projets de ses deux collègues. "Je l’ai appris à leur retour. Ils ont prétendu aux parents que le voyage avait été soi-disant organisé par l’école mais c’est un mensonge", précise celui qui se définissait lundi comme "un directeur très fâché".
"Ça fait vingt-trois ans que je fais ce métier et je n’avais jamais vu ça. C’est vraiment très embêtant pour l’image de l’école. Je ne comprends pas comment ces deux professeurs en sont arrivés à braver les règles comme ça. Je les ai convoqués dans mon bureau pour leur expliquer mon désaccord. Ils ont tenté d’argumenter en prétendant que si le voyage n’avait pas lieu, de l’argent allait être perdu. Je ne savais pas que des versements avaient été faits. Pour moi, tout avait été annulé. Ils ont fait n’importe quoi", déplore le directeur.
Dans un courrier envoyé la semaine passée à l’ensemble des professeurs de l’école, le directeur précise : "Même si l’intention de départ était honorable : le voyage était prévu de longue date, attendu par beaucoup, il avait déjà été reporté d’une année, un nouveau report n’était plus possible et beaucoup d’argent risquait d’être perdu… La décision prise, sans me consulter, a été irréfléchie, le fait est intolérable et je le condamne fermement. Mais cela s’est passé et heureusement il n’y a eu aucun incident."
Selon lui, le voyage a été organisé de façon à permettre aux élèves de respecter une quarantaine avant la rentrée. Les élèves et les deux professeurs ont également passé des tests PCR avant et après leur voyage.
Les deux professeurs finiront leur année scolaire. Le pouvoir organisateur de l’école devra statuer sur leur sort à la rentrée prochaine.