Levée de l'occupation au siège du PS à Bruxelles pour les sans-papiers en grève de la faim

La quinzaine d'étudiants et de citoyens solidaires des sans-papiers en grève de la faim, qui se sont introduits mercredi peu après 14h00 dans le hall du siège du PS à Bruxelles, ont fait savoir qu'ils avaient quitté les lieux vers 18h30.

Belga
Levée de l'occupation au siège du PS à Bruxelles pour les sans-papiers en grève de la faim
©Marie Russillo

Une trentaine de personnes s'étaient également rassemblées à l'extérieur en soutien. La porte-parole de la police de Bruxelles-Ixelles Ilse Van de keere confirme qu'au fort de la mobilisation, environ 40 personnes étaient présentes. Il n'y a pas eu d'arrestation. Une délégation a été reçue en fin d'après-midi par des représentants du parti, notamment par la vice-présidente du PS Anne Lambelin. Elle a décroché la promesse que le parti communiquerait dans la semaine sur la situation des sans-papiers en grève de la faim et a accepté de quitter les lieux sur cet engagement.

Dans le hall, certains activistes avaient les bras reliés par des tuyaux. Ils demandaient à négocier avec des représentants du parti. "On veut avant tout que les grévistes de la faim soient régularisés", a expliqué en début d'après-midi une des personnes du comité de soutien aux sans-papiers. "Leur état de santé est préoccupant et les ambulances et hôpitaux sont déjà surchargés de travail. On veut plus largement la régularisation de l'ensemble des sans-papiers en Belgique".

L'occupation politique qui a démarré le 8 février dans le réfectoire de l'ULB (Université libre de Bruxelles) compte environ 140 personnes, auxquelles s'ajoutent quelque 76 personnes dans le réfectoire de la VUB (Vrije Universiteit Brussel) et près de 250 autres à l'église du Béguinage. Tous les adultes font la grève de la faim depuis le dimanche 23 mai, mais pas les enfants, qui sont repris dans ces chiffres. Des ambulances sont appelées quotidiennement sur les trois sites pour surveiller leur état de santé et de multiples hospitalisations ont cours.

À travers ces occupations et la grève de la faim, les sans-papiers mobilisés réclament des critères clairs de régularisation pour les personnes en situation irrégulière sur le territoire belge et la mise en place d'un comité indépendant pour juger des différents dossiers. Ils ont fait valoir que les travailleurs sans-papiers ont été sévèrement touchés par la crise sanitaire, car beaucoup ont perdu leur emploi et n'ont pas pu bénéficier d'aide financière en contrepartie.

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...