Les témoignages accablants de victimes d'agressions sexuelles dans des bars du Cimetière d'Ixelles s'empilent
Plusieurs témoignages publiés sur les réseaux sociaux dénoncent des faits de mœurs dans deux établissements.
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- Publié le 12-10-2021 à 16h28
- Mis à jour le 19-10-2021 à 16h52
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Depuis dimanche soir, les témoignages dénonçant des agressions sexuelles et des faits de viol dans deux cafés situés aux abords du cimetière d’Ixelles affluent sur le compte Instagram dénommé "Féminisme libertaire Bruxelles". Les jeunes femmes qui témoignent évoquent un "black-out" après une soirée passée dans un de ces cafés.
Certaines ont déposé plainte pour viol, d’autres disent "avoir échappé au pire", mais les faits dénoncés se ressemblent tous et ciblent deux établissements en particulier ainsi que le serveur d’un des bars situés à deux pas de l’ULB. D’après les témoignages, au moins un barman droguerait des jeunes femmes en versant une substance dans leur verre avant d’abuser d’elles.
Toujours sur les réseaux sociaux, les représentants d’un des lieux incriminés ont démenti ce qu’ils considèrent comme "des allégations", expliquant qu’aucune plainte n’avait été déposée et qu’il s’agissait d’accusations à tort.
Sauf que le parquet de Bruxelles - qui était resté très discret depuis ces révélations - a communiqué mardi et confirme "qu'à la suite d'informations parues sur les réseaux sociaux ces derniers jours, et à des questions de la presse, plusieurs plaintes ont été déposées pour des faits de mœurs qui auraient été commis dans le quartier du Cimetière d'Ixelles ces derniers mois".
"Une enquête est ouverte afin de faire la lumière sur les circonstances exactes de ces faits. Dans l'intérêt de celle-ci, aucun autre commentaire ne sera fait", a ajouté Martin François, substitut du procureur du Roi de Bruxelles.
Appel au boycott
Un appel au boycott a été lancé sur les réseaux sociaux, invitant à ne plus se rendre dans les deux bars en question. Les témoignages, eux, continuent d’affluer sur le compte Instagram "Féminisme libertaire Bruxelles". Certaines femmes dénoncent des faits qui auraient eu lieu il y a six ans. D’autres évoquent des agressions survenues l’été dernier, soit il y a quelques mois.