Misère à la caserne d’Etterbeek: le bien-être des chevaux pointé du doigt
Les infrastructures des casernes d’Etterbeek sont vétustes et les cavaliers pas assez nombreux.
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Publié le 07-11-2021 à 10h18
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Le débat concernant l’abandon ou non de la police montée a fait rage ces dernières années. Sous la précédente législature, le choix a été fait de maintenir la cavalerie de la police, appelée en renfort lors d’interventions des zones locales.
Suite à une question du député MR Philippe Pivin en commission de l’Intérieur, il apparaît que la police à cheval a besoin de 120 cavaliers pour répondre aux objectifs de ses missions. Cependant, la direction de la sécurité publique, dont dépend la police à cheval, ne dispose que de 81 policiers à cheval brevetés opérationnels. En raison des problèmes de recrutement de personnel, les chevaux sont entraînés par des cavaliers civils indépendants qui sont payés à l’heure. Un budget de 111.000 euros a été débloqué pour compenser le manque de personnel policier.
"Ce n'est tout simplement pas acceptable. Il manque donc un quart de l'effectif au cadre avec en fait seulement 67 équivalents temps plein opérationnels ! Le recrutement des policiers cavaliers a été gelé et je constate qu'après un an de prise de fonction de la ministre de l'Intérieur, et des nouveaux moyens pour la police prévus par le gouvernement, on laisse la police à cheval dans une situation indécente en comparaison du travail qu'elle réalise. Cette année, vu l'urgence, des chevaux de la police ont été mis en pension dans des écuries externes et le manque de policiers cavaliers est tel que l'on paye des civils, à l'heure, pour entraîner les chevaux ! 111.000 euros pour des heures de cavaliers et d'hébergement civils, pour combler cette absence d'action politique dans le recrutement et les investissements", fustige Philippe Pivin.
Il pointe également l'état des casernes d'Etterbeek, jugées non-approprié pour héberger des chevaux. "Le complexe d'Etterbeek est trop vétuste. Les installations pour les chevaux ont atteint la fin de leur vie et par exemple, il n'y a aucune possibilité d'utilisation de pâturages pour les animaux. Dans tous les cas, il faut débloquer les moyens pour respecter les normes de bien-être animal".
Depuis 2016 ce sont 11.384 interventions sur 5 années qui ont été réalisées sur l’ensemble du pays, soit 2.300 interventions par an (missions de gestion d’événements, de l’espace public et patrouilles de surveillance à cheval).
Le rapport 2020 de la Police fédérale quant à lui indique que les demandes d’appui à la Police à cheval ont augmenté de 174 % l’année dernière.