Les partenaires de l'accueil déçus par la réponse de Sammy Mahdi: "Nous sommes restés sur notre faim"

En marge de la manifestation organisée ce jeudi par des travailleurs de Fedasil, pour dénoncer l'insuffisance du nombre de lits pour les demandeurs d'asile, une délégation de partenaires de l'accueil a été reçue par le secrétaire d'État en charge de l'Asile et la Migration Sammy Mahdi (CD&V).

Les partenaires de l'accueil déçus par la réponse de Sammy Mahdi: "Nous sommes restés sur notre faim"
©BELGA

Elle s'est dite déçue de l'absence de solution, selon elle, pour pallier l'urgence au niveau fédéral. "Le mois précédent, on a ouvert 1.000 places, cette semaine on en a ouvert 400, la semaine prochaine on en aura encore 400", a souligné Sammy Mahdi en marge du rassemblement au carrefour Arts-Loi. "On fait tout le nécessaire pour déployer assez de places. Il faut des partenaires au niveau national et au niveau local".

Sotieta Ngo, directrice du Ciré (Coordination et initiatives pour réfugiés et étrangers), rapporte la déception de la délégation: "Nous sommes restés sur notre faim, car le secrétaire d'État nous a expliqué tous les efforts fournis pour alerter le gouvernement sur la nécessité de créer des places d'accueil, mais on n'a pas eu de réponse immédiate pour les centaines de personnes laissées à la rue tous les jours, et depuis peu il y a aussi des mineurs. S'il ne se sent pas soutenu par le gouvernement, on voudrait qu'il change sa communication par rapport à la possibilité de réquisitionner des hôtels et à la proposition de la plateforme citoyenne d'ouvrir un hébergement. Il décline ces propositions, mais on n'a pas l'impression que c'est parce qu'il n'a pas les coudées franches alors qu'elles lui tiennent à cœur". Elle met aussi en cause la lenteur de traitement des dossiers qui participe selon elle, de manière générale, à la saturation du système.

Mehdi Kassou, un des fondateurs de la plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés, a interpellé le secrétaire d'État quand il s'est approché des manifestants: "Répéter à la délégation qu'il y aura des places qui sortiront de terre dans plusieurs mois, alors qu'il y a des possibilités d'activation rapide et que des gens dorment aujourd'hui dehors devant le Petit-Château me met en colère. S'il s'entête à ne pas ouvrir de solution intermédiaire, cela peut devenir dangereux, voire criminel si demain la température chute de 3 à 4 degrés. Il y a un risque létal pour les gens qui sont dehors et refusent de bouger, car ils sont persuadés qu'en étant au plus haut dans la file et en étant visibles tous les jours, ils finiront par être admis". Des bénévoles s'inquiètent de voir des personnes en hypothermie depuis environ 10 jours.

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