La Ville de Bruxelles pose ses exigences pour faire du quartier européen "un quartier mixte où il fait bon vivre et travailler"

L'échevine bruxelloise en charge de l'Urbanisme et des Espaces publics Ans Persoons (Vooruit) a présenté ce lundi sa nouvelle vision du développement du quartier européen.

La Ville de Bruxelles pose ses exigences pour faire du quartier européen "un quartier mixte où il fait bon vivre et travailler"
©FLEMAL JEAN-LUC

La Région a renoncé à mettre en œuvre un Plan d'Aménagement Directeur (PAD) pour le quartier européen de la capitale et est revenue sur le projet d'y implanter des tours, mais a émis des principes directeurs à l'issue d'ateliers thématiques auxquels ont pris part des représentants des administrations communales, régionales et européenne, ainsi que des acteurs de la société civile et du secteur privé. Il est notamment question de créer une mixité d'activités de commerce et de service aux pieds des immeubles de bureau, de réintroduire une offre de logement dans les rues perpendiculaires aux axes Loi et Belliard et de verduriser l'espace public.

La Ville a présenté lundi aux riverains et entrepreneurs concernés ses recommandations pour le bâti et son plan directeur de verdurisation au niveau du quartier Léopold. "On veut faire de ce quartier très monofonctionnel un quartier mixte où il fait bon vivre et travailler", a expliqué Ans Persoons. "Il faut revoir le bâti, mais aussi l'espace public, car c'est un quartier très gris et minéral. On demande certaines choses aux promoteurs, mais on va donc nous aussi prendre nos responsabilités en verdurisant les rues. Sur base de nos études, on a identifié 3 axes sur lesquels on va travailler en premier. Ce sont les rues de la Science, d'Arlon et Guimard. L'idée est d'attirer à nouveau des habitants dans ce quartier, qui ne compte qu'un millier de personnes domiciliées". Elle observe également que ce quartier a la particularité de disposer de très nombreux parkings de bureaux en sous-sol qui sont largement sous-exploités et qui pourraient être mutualisés afin de supprimer des places en surface et de végétaliser plus largement les rues.

Kristiaan Borret, maître architecte de Bruxelles, estime que le changement est déjà impulsé chez les professionnels : "Des promoteurs et grands propriétaires proposent spontanément des logements, de rouvrir les intérieurs d'îlots… Je pense que cette dynamique est là, car ils ont compris que pour qu'un quartier soit attractif il faut qu'il soit agréable à vivre. Cela nécessite de créer une vie de quartier après les heures de travail, de rendre les rez-de-chaussées des bâtiments vivants". Il pense que "la crise des bureaux aujourd'hui est aussi une opportunité urbanistique". Présenté ce lundi, le projet "Loom" de la société immobilière Belfimmo, entre les rues de la Loi et Joseph II, compte des bureaux qui vont être reconvertis en logements.

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