Mieux vaut éviter la petite ceinture de Bruxelles ce vendredi : "Ca risque de ne pas être calme"

La Fédération royale des corps des sapeurs-pompiers de Belgique se joint au mouvement de grève : “arrêtons de nous voiler la face, les pompiers sont en danger”, tonne le colonel Marc Gilbert.

Manifestation des pompiers  Bruxelles PS
©Bauweraerts Didier

Une partie des pompiers bruxellois ira manifester devant le siège du ministre-président de la région bruxelloise Rudi Vervoort (PS) demain matin. Comme l’indique la police de la zone Bruxelles-Capitale-Ixelles, “il s’agit d’une action statique menée au carrefour Arts Loi de 9h à 10h30.” Les manifestants feront ensuite le siège des bureaux de Rudi Vervoort, jusqu’à midi. La police bruxelloise conseille donc aux automobilistes d’éviter le secteur Arts Loi et, plus largement, cette partie de la petite ceinture demain matin jusqu’à midi au moins. Même s’il est statique, le cortège pourrait se rassembler sous les vitres d’autres ministères, fédéraux cette fois-ci.

Organisée par le syndicat libéral (SLFP), cette manifestation nationale n’est pas suivie par les autres formations syndicales du corps des pompiers. À quoi s’attendre donc ? “Je pense qu’il y aura du monde. Les pompiers présents demain ne sont pas tous affiliés au SLFP. Et cela risque de ne pas être calme”, craint le délégué permanent du SLFP pompier Eric Labourdette. “La Fédération royale des pompiers de Belgique vient d’annoncer qu’elle se joignait à nos revendications. C’est une première.”

Au sujet du préavis de grève, qui démarre demain vendredi, plusieurs casernes wallonnes et bruxelloises risquent de fonctionner en mode mineur. “À titre d’exemple, la caserne de Tournai a déjà contacté des volontaires. À Bruxelles, quelques casernes annoncent un taux de participation à la grève supérieur à 70 %. Cela sera le cas dans les casernes Paul Brian (Schaerbeek), Anderlecht, Delta, AZ VUB. Des membres de l’État-major feront grève également.”

Dans son communiqué, la Fédération royale des corps des sapeurs-pompiers de Belgique fait elle aussi part de son ras-le-bol. “Arrêtons de nous voiler la face, les pompiers sont en danger. Alors que l’armée et la police bénéficient à juste titre d’une augmentation budgétaire incommensurable, nous restons les éternels oubliés et parents pauvres de la sécurité”, assure le colonel Marc Gilbert, président de la Fédération.

Qui dénonce, au nom de la Fédération, “le manque de personnel dû à un manque de financement par le fédéral. N’oublions pas que toutes nos missions augmentent, surtout à la suite de la pandémie et au dérèglement climatique, le manque de moyens matériels et humains adaptés à nos missions” et “les agressions croissantes de notre personnel opérationnel sans que des mesures de réparation ne soient prises”.

De son côté, Eric Labourdette attend toujours un rendez-vous avec la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden. “Elle ne m’a pas encore convoqué pour m’entendre. Elle a reçu les deux autres syndicats qui ne font pas grève mais pas moi. Cela signifie donc qu’elle préfère mettre le couvercle sur la marmite ou qu’elle est incompétente, voire les deux.”

Pour mémoire, les syndicats policiers ont eu aussi déposé un préavis de grève à partir de demain vendredi.

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...