Course-poursuite, coups de feu, plaque allemande et Interpol : le récit d’une "scène de film" pourtant bien réelle dans les rues de Schaerbeek
Un témoin a assisté à la scène d’une violence rare, il raconte.
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Publié le 16-05-2023 à 21h48 - Mis à jour le 16-05-2023 à 21h59
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Mardi mouvementé pour la police bruxelloise aux prises avec une Mercedes noire immatriculée en Allemagne. Vers 11 h 30, le bolide aurait été pris en chasse sur le territoire de la Ville de Bruxelles avant de débouler dans Schaerbeek par l’avenue Rogier et de finir sa course entre la place de la Patrie et Meiser. Guillaume sortait d’un rendez-vous professionnel et était au feu rouge lorsqu’il a assisté à toute la scène. “C’était digne d’un film, raconte-t-il. J’étais rue de la Luzerne, un combi a déboulé à vive allure et a dérapé au milieu du carrefour.” D’autres véhicules de police viennent en renfort de tous sens, les agents en sortent, et tirent “à six ou sept reprises”.
La Mercedes s’arrête. “J’ai vu les policiers se ruer sur le conducteur”, relate le jeune homme, visiblement très interpellé par la violence de l’arrestation lors de laquelle des coups ont été donnés par les policiers. “Il faut dire que le conducteur n’a pas coopéré, il ne s’est pas laissé faire, puis il s’est laissé traîner par les policiers jusque dans une voiture banalisée.” Cependant, un doute subsiste : dans sa version, Guillaume avance que c’est bel et bien le conducteur qui était visé par l’arrestation. Or, dans la version communiquée par les autorités, c’est ce même conducteur qui serait entre la vie et la mort à l’heure d’écrire ces lignes. Qu’en est-il, dès lors, de l’homme occupant le siège passager ? Quid de l’impact de balle à son niveau dans le pare-brise ? Les hommes ont-ils changé de place pendant la course-poursuite ? Ou bien, l’homme entre la vie et la mort ne le serait pas des conséquences de balles ? Pour l’heure, ni la zone de police ni le Parquet ne se risquent à donner trop d’informations, une enquête étant évidemment en cours.
Quoi qu’il en soit, l’autre suspect n’est, quant à lui, pas blessé. Il a été emmené au commissariat.
Crâne rasé et Interpol
Retour sur l’homme arrêté au volant de la Mercedes noire. Celui-ci aurait entre 35 et 40 ans, crâne rasé, et il nous revient qu’il pourrait être recherché par Interpol, une information que la police refuse de confirmer. Elle admet simplement qu’il était bien “signalé dans le cadre d’un autre dossier”. Les suspects ont-ils fait feu sur les forces de l’ordre pendant la course-poursuite ? Voilà un autre point que la police ne peut commenter pour le moment.
Beaucoup de questions restent en suspens sur le contexte de cette scène violente qui aura attiré les badauds dans les rues départageant les quartiers Dailly et Plasky. Y compris celle de cette Mercedes et plus particulièrement de sa plaque allemande, souvent falsifiée à des fins criminelles. Les autorités belges ont-elles pêché ici un criminel de haut rang ? Le Parquet devrait communiquer plus d’informations, incessamment sous peu.