Watermael-Boitsfort suspend l’inscription à ses logements sociaux : "Quand vous êtes 800e sur la liste autant dire que vous n’avez pas de chance"
Avec une liste d’attente de 811 personnes pour seulement 52 logements, la commune veut arrêter les frais.
Publié le 23-05-2023 à 08h52 - Mis à jour le 23-05-2023 à 08h53
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Le conseil communal de Watermael-Boitsfort doit valider lors de sa réunion de ce mardi la suspension des demandes à l’accès aux logements sociaux. La commune possède en effet dans son patrimoine 52 logements assimilés sociaux. Problème, depuis 2018, 337 demandes ont été formulées auprès de la régie communale portant le nombre total de personnes sur liste d’attente à 811.
“Quand vous êtes 800e sur la liste, autant dire que vous n’avez pas de chance,” explique l’échevin en charge du Logement Benoît Thielemans (Ecolo). Toujours depuis 2018, seules huit nouvelles attributions ont pu avoir lieu, la rotation des occupants des logements sociaux étant très faible. La commune compte donc fermer l’accès à la liste d’attente pour ses logements “jusqu’à nouvel ordre. Il faut donc maintenant s’orienter vers les Sisp (Sociétés immobilières de service public), que sont le Logis-Floréal et En Bord de Soignes pour la commune, ou les agences immobilières sociales voire le Fonds du logement.”
Watermael-Boitsfort poursuit par contre l’extension de son parc de logement via le projet Archiduc Nord. Il s’agit toutefois ici de logements moyens et non sociaux. “C’est important que la commune continue de proposer ses logements (toute de même moins cher que le privé). Ils permettent de garder dans la commune des jeunes actifs pour lesquelles le marché privé n’est pas abordable,” explique David Leisterh, chef de file du MR en région bruxelloise et président du CPAS de Boitsfort.
Vu le blocage sur le parc social, la question se pose alors de garder ce type de logement dans le giron communal alors que d’autres organismes pourraient en assurer la gestion. Pour l’élu libéral, il reste important de garder quelques logements sociaux dans le parc communal : “cela permet une flexibilité notamment dans des cas d’urgence.” Cela permet aussi de proposer des logements abordables à des personnes victimes d’accident de vie qui vivent dans les logements moyens, précise l’échevin Ecolo. Les mutations étant souvent prioritaires sur les nouvelles attributions.
Plus largement, David Leisterh réclame une mise à jour des listes d’attente pour les logements sociaux en région bruxelloise, “certaines personnes inscrites sur ses listes ne sont peut-être même plus résidentes bruxelloises.”