À Bruxelles, les vélos Villo ! se cherchent un avenir
La concession avec JCDecaux prend fin en 2026. Le modèle est appelé à se transformer.
- Publié le 30-05-2023 à 10h38
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Quel avenir pour les Villo ! bruxellois, ces vélos en libre-service reliés à des bornes qui font partie du paysage bruxellois depuis quinze ans ? L’agence Bruxelles-Mobilité réalise actuellement une étude sur le futur de l’offre. Les résultats sont attendus pour l’année prochaine. Elle devra guider les autorités régionales dans le choix de la formule utilisée au-delà de 2026, date à laquelle la concession avec l’entreprise JCDecaux prendra fin. Pour rappel, la région avait conclu une concession avec l’entreprise d’affichage publicitaire. En échange de l’installation de 5 000 vélos et des bornes d’attache, la région mettait à disposition 500 espaces d’affichages sur son territoire.
L’étude commanditée à l’agence bruxelloise doit, dans un premier temps, comparer les offres en vigueur dans cinq autres villes européennes. Il s’agira aussi d’interroger le modèle même des vélos mis à disposition et reliés à des bornes fixes.
Car de l'aveu de la ministre de la Mobilité elle-même, Elke Van den Brandt (Groen), le service Villo ! tel qu'il est pensé aujourd'hui n'est plus adapté à la demande bruxelloise. La mise en place de vélos électriques en 2018 (le service e-Villo !) n'aura pas réussi à donner un nouveau souffle à cette offre inspirée des Vélib'parisiens. Il faut dire que le système n'était pas optimal : l'utilisateur devait louer la batterie et la reprendre après chaque utilisation. Quelque temps après sa mise en place, la formule avait dû essuyer de nombreuses critiques. En 2021, les Villo ! affichaient un taux de rotation (soit le nombre d'utilisation par jour par vélo) de 0,55, un chiffre en baisse constante depuis 2011, selon les données de Bruxelles-Mobilité. Le marché de la micromobilité en ville a également connu de forte transformation ces dernières années avec l'apparition des trottinettes électriques et des vélos électriques accessibles en libre-service développé par des firmes privées sans devoir les attacher à une borne comme c'est le cas pour les Villo !.
Repenser le vélo
Plus globalement, Bruxelles-Mobilité entend évaluer le rôle du vélo comme quatrième mode transport public (à côté des bus, trams et métros) et, surtout, de son intégration dans l'offre existante. La Stib, l'opérateur bruxellois du transport public est d'ailleurs associé à la réflexion. "Au niveau du type de vélo, nous analyserons l'opportunité d'avoir des vélos électriques mais aussi des vélos cargos ou des longtails ", précise encore Bruxelles-Mobilité, alors qu'aujourd'hui l'offre est limitée à des vélos classiques.