"Je n'ai jamais vu un déploiement policier aussi massif": voici ce qu'il s'est passé à la gare de Bruxelles-Midi samedi (PHOTOS)

Le gouvernement fédéral a, en effet, annoncé une série de mesures à court et moyen termes afin de restaurer la sécurité dans et autour de la gare du Midi, à Bruxelles. Ces efforts seront coordonnés par le Centre de crise National (NCCN).

Selon un communiqué de la police, 200 personnes étaient présentes sur place durant la journée, des policiers, policières mais aussi des agents de Securail et des services communaux. L'action, qui a débuté samedi à 10h00, s'est poursuivie jusqu'en soirée. Il n'y aura pas d'action similaire à grande échelle dimanche, mais la police locale continuera, comme d'habitude, de patrouiller dans les environs de la gare avec une attention accrue.

"Tout se passe bien", a indiqué en cours de journée Sarah Frederickx, porte-parole de la zone de police de Bruxelles-Midi. En début d'après-midi, une trentaine de personnes avaient déjà été interpellées. Il s'agissait principalement de petits larcins ou de personnes en séjour illégal. Une personne a aussi été interpellée parce qu'elle était signalée comme évadée.

Un peu plus tard, aux alentours de 17h, c'est une soixantaine d'arrestations (concernant principalement des personnes en séjour illégal dans notre pays) qui avaient déjà eu lieu, selon Sarah Frederickx.

Le personnel de la ville Bruxelles a également nettoyé la gare et ses abords en fin d'opération.

"Je n’ai jamais vu un déploiement aussi massif, en tout cas. Ça fait plaisir de voir qu’ils se réveillent un peu", a commenté auprès du soir un SDF qui "habite" depuis sept ans à la Gare du Midi.

La ministre et plusieurs bourgmestres se sont rendus sur place

La ministre de l'Intérieur s'est elle-même rendue sur place au cours de l'opéation, et elle a rencontré plusieurs agents de police déployés.

"Pareille opération à un effet immédiat, mais nous ne pouvons pas le faire chaque jour", a commenté la ministre, soulignant l'effort "énorme" ainsi consenti.

"Après le signal de détresse lancé par la SNCB et la Région Bruxelles-Capitale, nous avons voulu mettre rapidement sur pied des actions visibles. Une solution durable est toutefois nécessaire pour résoudre les problèmes sur le long terme", a-t-elle ajouté, citant les problèmes de pauvreté, de logement, d'assuétude, de dégradations des infrastructures. "Ce sont des parties essentielles de la solution".

Plusieurs bourgmestres bruxellois étaient également présents en même temps la ministre, comme celui de Saint-Gilles ou d'Anderlecht notamment. Ceux-ci ont profité de l'occasion pour demander à Mme Verlinden davantage de collaboration et plus de moyens.

"Nous sommes occupés avec des recrutements complémentaires à la police", fait valoir la ministre. "De plus, la Région Bruxelles-Capitale reçoit déjà des moyens complémentaires pour la prévention. Je suis prête à tout réexaminer mais la réponse ne peut pas être 'toujours plus de monde et plus de moyens'. Selon moi, il doit aussi être possible d'améliorer les collaborations".