La place Royale à Bruxelles va radicalement changer pour les automobilistes : voici l'aménagement prévu
Beliris vient d’obtenir son permis d’urbanisme pour la réfection de la place Royale à Bruxelles. L’emblématique site bruxellois laissera nettement plus de place aux piétons. Les travaux devraient durer un an et demi.
- Publié le 06-09-2023 à 10h50
- Mis à jour le 06-09-2023 à 10h53
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C’en est bientôt fini du principe “rond point” autour de la statue de Godefroid de Bouillon. L’emblématique place Royale qui surplombe le mont des Arts va être réaménagée par Beliris. Le projet n’est pas récent, il date de 2017. Après divers débats et modifications, le permis d’urbanisme vient d’être accordé par l’administration régionale Urban Brussels.
Aujourd’hui, 80 % de l’espace de la place est réservé au trafic motorisé. Le but du réaménagement : inverser la tendance en faisant passer la place à 85 % d’espace piéton. Pour ce faire, toute la circulation, tram, bus et trafic, sera concentrée d’un seul côté de la statue (au nord) sur une seule voie par sens, y compris les raccordements à la rue de Namur et à la rue Montagne de la Cour. Le carrefour entre les rues de la Régence, Royale et Montagne de la Cour prend donc la forme d’un T. Libérée des rails et de la circulation, la partie sud est de la place, devant l’église Saint-Jacques-sur-Coudenberg, sera rendu aux piétons et aux vélos.

”Rendre la place aux Bruxellois et aux visiteurs”
La statue se retrouvera donc complètement entourée par la zone piétonne et de nouveaux bancs confectionnés sur mesure viendront se greffer à son socle. Les axes de circulation motorisée seront délimités par des bornes plus discrètes que les bornes actuelles reliées par des chaînes. Pour le partage des zones libérées du trafic, les trottoirs conserveront leur largeur actuelle et seront réservés aux piétons. Les espaces entre les futures bornes et les trottoirs seront régis par le principe de zone de rencontre entre vélos et piétons. La place deviendra majoritairement de plain-pied avec maintien des trottoirs en pierre bleue qui seront élargis aux croisements. Les pavés existants seront intégralement réutilisés et posés à l’identique selon le motif actuel. Le mobilier aussi sera en grande partie réutilisé.

“De rond-point automobile, la place royale deviendra une nouvelle zone de promenade, se réjouit Ans Persoons (Vooruit) secrétaire d’État bruxelloise à l’Urbanisme et au Patrimoine. En offrant bien plus d’espace aux piétons et cyclistes, la place Royale sera rendue aux Bruxellois et visiteurs et deviendra l’une des plus grandes places publiques de la Région en termes de superficie.”
Une place qui rayonne
L’aménagement de ce cœur névralgique des visites de Bruxelles ne se fera pas seul. Le permis prévoit également la mise en lumière de l’ensemble des façades néoclassiques datant du XVIIIe siècle de la place, de l’église St-Jacques-sur-Coudenberg, de la statue de Godefroid de Bouillon mais aussi de bâtiments proches comme la place du Musée et l’ancien palais du comte de Flandre, l’actuelle Cour des comptes.


Du côté de Beliris, on prévoit 4 686 000 euros pour les travaux complétés par 276 231 euros engagés par la STIB. “Le réaménagement de la Place Royale et la mise en lumière des bâtiments qui l’entourent est certainement l’un des chantiers les plus attendus tant il redessinera le visage de l’un des quartiers les plus visités de notre capitale. Ce chantier bénéficiera de toute l’expertise des équipes de Beliris, afin de faire de la Place Royale un lieu agréable de balades et de redécouverte de la place et de ses alentours,” complète Karine Lalieux (PS), Ministre fédérale en charge de Beliris. À la ville de Bruxelles, on est soulagé de voir aboutir ce dossier. “Après presque 10 ans, la Place Royale sera enfin réaménagée dans le but de créer une vraie place. En la requalifiant, tout le monde y trouvera sa place : les piétons, les cyclistes, les transports en commun ainsi que les automobilistes,” conclut Philippe Close (PS), Bourgmestre de la Ville de Bruxelles.
Question calendrier, Beliris compte lancer le chantier début 2024. Il devrait durer un an et demi.