Janine, Brice, Danièle, Anne, etc. intègrent les “réserves citoyennes” pour faire face aux futures crises : “le sens de l’aide, on l’a dans le sang”
Le programme Bru-Response débute en Région bruxelloise. Les citoyens volontaires seront formés pour venir appuyer les services de secours. Rencontre avec les premiers intéressés à Woluwe-Saint-Pierre, commune pilote.
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- Publié le 19-09-2023 à 16h45
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Le 1er octobre 2022 à Woluwe-Saint-Pierre, un violent incendie se déclare à l’école Notre-Dame des Grâces un jour de fancy-fair. Des dégâts matériels importants. Par chance, aucune victime. Mais à quelques heures près, l’établissement était rempli d’enfants et de parents. Dans ce type de cas, les services de secours débordés pourront désormais faire appel à une “réserve citoyenne communale de sécurité civile”.
À l’instar de ce qui se fait dans le Brabant Wallon avec BW Response, un système d’appel aux volontaires se met en place en Région bruxelloise. Le nom de ce programme : Bru-Response. Avec Woluwe-Saint-Pierre, Etterbeek et Woluwe-Saint-Lambert comme communes pilotes.
Ce lundi à l’hôtel de ville de Woluwe-Saint-Pierre, les premiers intéressés ont été informés par la haute fonctionnaire Sophie Lavaux, et le bourgmestre Benoît Cerexhe (Les Engagés).
”Le sens de l’aide, on l’a dans le sang”
Parmi les volontaires sanpétrusiens, on retrouve Janine. “Je suis retraitée, mais j’ai travaillé dans la prévention et j’ai appris beaucoup de choses. Autant en faire profiter les gens maintenant.” Idem pour Etienne, qui a une longue expérience en humanitaire, notamment dans le pilotage d’avions. “Le sens de l’aide, on l’a dans le sang.”

La plupart des intéressés ont visiblement fait partie de tous les combats. “J’ai essayé d’aider pendant les inondations, on a accueilli des Ukrainiens…”, raconte Brice, “prêt à donner de son temps”.

”J’ai été bénévole au centre de vaccination”, raconte Danièle, infirmière désormais à la retraite, consciente que son profil peut s’avérer utile en cas de crise. “Mais je peux faire beaucoup d’autres choses. Je m’adapterai”, sourit-elle. “J’ai par exemple aidé aux inscriptions dans le centre de vaccination”, raconte la conseillère de la majorité Anne Delvaux (Les Engagés). “Mais qui sait ce qui va arriver… Un exemple très rare : un avion s’écrase. Et on sait combien Woluwe-Saint-Pierre est survolée. Dans ce cas, il faudra des centaines de bénévoles. Il faut être prêt.”

Une formation et un défraiement
Quelques exemples de cas, plus probables, pour lesquels les inscrits de la réserve seront peut-être appelés : inondations, incendies, fortes chaleurs… Dans ces cas, les bénévoles seront par exemple invités à orienter les victimes, distribuer des repas, récolter des informations, etc.
Pour participer à la réserve, “pas de prérequis”, indique Michaël Jonniaux de la zone de police Montgomery. Les “profils généralistes” sont bienvenus mais des profils plus spécifiques peuvent s’avérer particulièrement utiles (par exemple, connaissances en communication ou permis de conduire peu courants).
Les membres inscrits n’ont aucune obligation de participation lorsqu’ils sont appelés en temps de crise, le plus souvent par GSM. “Il n’y a aucun caractère contraignant. Ce n’est pas parce qu’on est sur la liste qu’on est obligé de venir”, assure le chef de corps.
Un défraiement de bénévole est prévu et une assurance sera contractée par la commune. En février 2024, une formation initiale aura lieu. Elle sera obligatoire. D’autres petites formations et exercices seront proposés par la suite.