"Accéder à la propriété"

Et de citer l’exemple de sa commune d’Orp-Jauche où existent 25 logements à loyer modéré, et pour lesquels les locataires, durant 9 ans, ont la possibilité de récupérer une partie de leur loyer versé à la société de logement social si elles construisent ensuite un logement dans la commune. "Je souhaite que cela puisse être étendu, signale Véronique Ghenne. Encourager les gens à acquérir leur logement, ça permet un roulement. Il ne faut pas encourager les gens à rester locataire toute leur vie." Elle poursuit : "En Région wallonne, ça avance, énormément des choses ont été faites. C’est positif, mais il faut aller au-delà." Le PS aimerait par exemple étendre le prêt tremplin à l’achat d’un logement social (bonus d’aide de 100 € par mois les 2 premières années). Quant au logements prévus, dans les plans d’ancrage communal, "ce n’est pas mal, c’est un premier signe. Il y a eu une augmentation, mais c’est insuffisant, car la demande dépasse l’offre." (NdlR : il y a environ 2500 candidats-locataires en BW).

Selon le PS, le retard en matière de logement public dans le BW s’explique non pas par l’attentisme du gouvernement wallon, sous les précédentes législatures, mais par la présence de "bourgmestres libéraux" qui n’appliquent pas "une politique volontariste" dans ce domaine. Les 10 pc minimum de logements sociaux sont donc nécessaires, tout comme les sanctions qui accompagnent les communes qui ne montrent pas leur volonté d’atteindre ce quota. Elle est donc "outrée" que les libéraux refusent le quota unique. "Ce qu’ils veulent à terme, c’est faire des ghettos pour gros revenus. Moi, je me bats pour que les bas revenus et que tout le monde ait sa place en BW, pour encourager la mixité sociale." Outre l’encouragement à l’accès à la propriété, Véronique Ghenne estime qu’encourager les propriétaires de logements inoccupés à mettre ces logements sur le marché acquisitif et locatif, en passant par exemple par l’AIS, et avec, là aussi, des sanctions à la clé est une bonne solution. "J’ai l’occasion de visiter la province, et en BW, il y a aussi des logements inoccupés. Cet inventaire peut aussi être fait par le conseiller en logement." Certaines règles, comme la suppression des droits d’enregistrement pour l’achat d’habitations familiales en dessous d’un certain montant précise encore Véronique Ghenne, devraient aussi être adaptées au Brabant wallon, sur le modèle du prêt tremplin qui est modulé en fonction de la pression foncière de la zone .

La candidate reconnaît qu’il apparaît "difficile de diminuer la pression foncière en BW : le BW sera toujours prêt de Bruxelles, et fort attractif. Les pouvoirs publics ont pour devoir de contrer ce phénomène. Le développement du logement public est un atout, c’est par là qu’on peut diminuer la pression. C’est peut-être dérisoire, mais il faut bien commencer par quelque part ! Dans ce cadre, il faut encourager les partenariats public-privé; travailler avec les privés, pour abaisser cette pression. Il faut essayer !". Comme autres solutions en matière de logement, le PS cite aussi la favorisaton des logements modulables susceptibles d’être transformés en fonction de la vie ou des logements kangourou qui peuvent accueillir famille monoparentale et personnes âgées qui ne souhaitent pas quitter leur domicile.