"Faire preuve d’imagination"
Ecolo, dans l’opposition à la Région, relève, de manière générale, dans la politique du ministre Antoine,
- Publié le 11-05-2009 à 00h00
Ecolo, dans l’opposition à la Région, relève, de manière générale, dans la politique du ministre Antoine, "beaucoup d’effet d’annonce", et l’absence "d’une politique réfléchie dans tous les aspects du logement". Pour Marianne Saenen, 2e candidate effective, cette politique n’est pas à dissocier de l’aménagement du territoire : il faut recentrer les logements, les installer plus près des services. La localisation est aussi à prendre en compte lorsqu’on construit des logements sociaux.
Cependant, la candidate Ecolo approuve le nombre de logement lancés dans le cadre du plan d’ancrage communal du logement, et approuve le seuil des 10 pc minimum de logements publics dans les communes, même si sanctionner celles de mauvaise volonté via le Fonds des communes n’est pas pour elle le plus efficace . "Je crois qu’il faut essayer de sensibiliser les communes à l’importance de le faire (Ndlr : construire des logements publics). Ce n’est pas en les punissant qu’elles pourront faire plus de logement social ! Il faut aussi reconnaître qu’un des points positifs du plan d’ancrage, c’est qu’il demandait un inventaire des terrains à bâtir, des logements inoccupés, un état global du logement C’est une étude pour chacune des communes, qui éclaire les décisions."
En revanche, "le prêt tremplin n’a pas été budgété et si des dizaines de milliers de personnes font la demande Il n’y a pas non plus de limites de revenus. Ce ne sont pas spécialement les personnes en besoin de logements qui en bénéficient " Il manque de logements à prix abordables dans le BW notamment pour les jeunes, enchaîne Marianne Saenen. Il y a aussi des signes de précarisation dans le Brabant wallon, comme l’existence de domaines (campings résidentiels). "Mais on ne peut pas demander au public de faire tout, car les finances vont diminuer, notamment avec la crise. Il faut faire participer le privé. Les constructions de logements vont prendre beaucoup de temps, si il n’y a que le public qui s’en charge. Il faut des partenariats public-privé ! Il faut travailler aussi avec l’agence immobilière sociale. Il faut faire preuve d’imagination dans la manière de se loger. Tant qu’on ne revoit pas la philosophie, on ne résoudra pas le problème du manque de logements."
Il s’agirait par exemple de travailler sur le partage de logement entre personnes âgées et plus jeunes pour des grandes maisons. Pour le moment ce type de cohabitation cause des problèmes administratifs, note Marianne Saenen. "J’ai coupé moi-même ma maison en deux, et j’ai sous-loué un appartement via l’AIS. L’agence immobilière sociale est de plus en plus active !"
Ecolo insiste également sur les améliorations énergétiques pour les logements. Dans ce cadre, il faut aussi des partenariats "public-ménage" pour les logements privés, car les banques ne sont pas prêtes à cela, signale la candidate Ecolo. Il y a aussi les logements inoccupés à prendre en compte, notamment dans des villes qu’il faut rendre plus attractives. "Et cela concerne aussi le BW qui a de petites villes "
Selon Ecolo, il y a aussi moyen de lutter contre la pression immobilière du BW, en travaillant sur la manière dont les communes vendent leur terrain, par exemple en ne les vendant pas au prix du marché, ou en cédant les biens publics dans certaines conditions. Mais pour la candidate, des solutions, comme l’habitat groupé, ou solidaire, peut aussi contribuer à baisser le prix du logement. "Il y a d’autres manières d’habiter. Il ne faut pas se braquer sur le 4 façades " Par ailleurs, en matière d’aménagement du territoire, il faut revoir le Cwatup, "modifié 14 fois durant la législature" et y "remettre de l’ordre, car les professionnels ne s’y retrouvent pas". Il faudrait revoir les plans de secteurs, et permettre de conserver la ruralité en Brabant wallon.