Retour des filles prévu rue Varin

Lors du Conseil communal de ce lundi, le dossier \"prostitution\" a fait l’objet d’interpellations de l’opposition MR et Ecolo, souhaitant connaître l’état d’avancement de ce dossier brûlant et s’inquiétant de la situation des prostituées \"chassées\" par la Ville du quartier Cathédrale-Nord depuis le 1er avril dernier. \"

Bruno Boutsen

Lors du Conseil communal de ce lundi, le dossier "prostitution" a fait l’objet d’interpellations de l’opposition MR et Ecolo, souhaitant connaître l’état d’avancement de ce dossier brûlant et s’inquiétant de la situation des prostituées "chassées" par la Ville du quartier Cathédrale-Nord depuis le 1er avril dernier. "Je le répète, dans ce dossier, on s’est trompé de cible mais aussi et surtout de méthode", a martelé la conseillère libérale Elisabeth Fraipont. La chef de groupe Ecolo, Bénédicte Heindrichs, s’est quant à elle demandé où en étaient les projets de "bungalows temporaires" et celui d’Éros Center évoqués par la Ville. Ce à quoi le bourgmestre Willy Demeyer (PS) a répondu qu’une concertation était en cours avec le secteur associatif et que "le dossier était en passe d’être bouclé".

Une réunion de travail a eu lieu ce jeudi avec les services du Plan communal de prévention ainsi que les associations liégeoises de défense des prostituées, Icar et Espace P. Contact pris avec ces dernières, on déplorait encore de part et d’autre la fermeture des salons et on s’étonnait aussi de certaines déclarations faites par le maïeur. Mais le moins que l’on puisse écrire, c’est que le son de cloche était fort différent en ce qui concerne l’état du dossier.

Ainsi, alors que du côté d’Espace P, on nous dit que "ce dossier est très loin d’être bouclé" et qu’"on n’est pas demandeur du projet Éros Center", pour l’ASBL Icar, subsidiée par la Ville, "on est déjà loin dans ce projet qui nous tient particulièrement à cœur". Autre différence de perception - et de taille - entre les deux associations : selon Espace P, la solution transitoire, à savoir le relogement temporaire des "filles" dans des bungalows sis rue Varin, n’est plus d’actualité tandis qu’elle l’est bel et bien pour l’ASBL Icar et pour la Ville.

La seule chose qui paraît certaine, c’est que les prostituées, qui vivent actuellement une situation difficile voire critique pour certaines, réinvestiront le quartier des Guillemins car la volonté du maïeur - qui ne serait pas partagée par l’ensemble du collège - est bien d’y implanter le futur Eros Center, qui serait géré par un consortium d’associations, en lieu et place des bungalows, si du moins ils s’implantent là-bas, ce qui est loin d’être sûr

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