La concertation sera délicate
C’est une concertation délicate qui s’annonce avec les dirigeants de la filiale belge de MDS Nordion, où soixante emplois sont menacés. Le conseil d’entreprise de ce mercredi a débuté en fanfare, lorsque les représentants syndicaux ont été refoulés par les dirigeants. "La direction a refusé notre participation au conseil ", indique Gérald Scheepmans, permanent CNE. "Nous avons tout de même pu les rencontrer plus tard dans la journée." Peu d’informations filtrent toutefois sur cette entrevue. "Les discussions s’annoncent délicates, nous n’obtenons aucune réponse à nos questions." Pour la CNE, la procédure fait l’effet d’un mécanisme prévu de longue date et même d’une fermeture qui ne dit pas son nom. Une théorie que M. Scheepmans étaye de plusieurs arguments. "D’un point de vue compétences techniques, il ne reste presque plus rien en interne. L’expert en charge du cyclotron, par exemple, n’est plus là. Il reste un programme en cours d’élaboration chez Nordion. A mon sens, une fois celui-ci achevé, ils fermeront la boutique." Par ailleurs, depuis le départ de la directrice des ressources humaines , "ils ont recours au service d’une consultante qui vient trois jours par semaine". Dans un contexte où s’entrechoquent les mentalités américaine et européenne, la prochaine réunion semble déjà fort compromise. "Ils voudraient faire les choses sans tenir compte des mécanismes de défense des travailleurs. Ils organisent les réunions parce que la loi Renault les y oblige, mais c’est à peine s’il y a un ordre du jour."
Publié le 30-07-2010 à 04h15
C’est une concertation délicate qui s’annonce avec les dirigeants de la filiale belge de MDS Nordion, où soixante emplois sont menacés. Le conseil d’entreprise de ce mercredi a débuté en fanfare, lorsque les représentants syndicaux ont été refoulés par les dirigeants. "La direction a refusé notre participation au conseil ", indique Gérald Scheepmans, permanent CNE. "Nous avons tout de même pu les rencontrer plus tard dans la journée." Peu d’informations filtrent toutefois sur cette entrevue. "Les discussions s’annoncent délicates, nous n’obtenons aucune réponse à nos questions." Pour la CNE, la procédure fait l’effet d’un mécanisme prévu de longue date et même d’une fermeture qui ne dit pas son nom. Une théorie que M. Scheepmans étaye de plusieurs arguments. "D’un point de vue compétences techniques, il ne reste presque plus rien en interne. L’expert en charge du cyclotron, par exemple, n’est plus là. Il reste un programme en cours d’élaboration chez Nordion. A mon sens, une fois celui-ci achevé, ils fermeront la boutique." Par ailleurs, depuis le départ de la directrice des ressources humaines , "ils ont recours au service d’une consultante qui vient trois jours par semaine". Dans un contexte où s’entrechoquent les mentalités américaine et européenne, la prochaine réunion semble déjà fort compromise. "Ils voudraient faire les choses sans tenir compte des mécanismes de défense des travailleurs. Ils organisent les réunions parce que la loi Renault les y oblige, mais c’est à peine s’il y a un ordre du jour."