L’Orient Express à la gare

Les grèves contre la réforme des retraites dans l’Hexagone ont parfois des conséquences étonnantes hors de France. Tenez, prenez à Arlon, pas plus tard que jeudi. L’Orient Express reliant Venise à Paris s’est en effet arrêté en gare d’Arlon, à la recherche d’un itinéraire de déviation.

M. VDM.
L’Orient Express à la gare

Les grèves contre la réforme des retraites dans l’Hexagone ont parfois des conséquences étonnantes hors de France. Tenez, prenez à Arlon, pas plus tard que jeudi. L’Orient Express reliant Venise à Paris s’est en effet arrêté en gare d’Arlon, à la recherche d’un itinéraire de déviation. Un événement exceptionnel pour ce train de luxe aux célèbres voitures bleu et or qui n’a pas pour habitude de traverser le territoire belge et encore moins de s’y arrêter.

Mais les grèves paralysant la France ont poussé la direction à modifier le voyage à la faveur d’Ostende. C’est ainsi que, finalement, ce train aussi prestigieux que bourré d’histoire a traversé toute la Belgique. Prévu à 10h59 en gare d’Arlon, l’Orient Express est arrivé avec plus de trente minutes de retard, drapé dans un épais brouillard épais. Une longue attente pour les quelques passionnés et curieux venus immortaliser cet instant et qui avaient pu être prévenus à temps.

"J’ai eu la chance d’apprendre ce matin même le passage de ce train à Arlon. Je suis un passionné des trains en général. C’est une opportunité unique de voir celui-là et je ne voulais pas rater une telle occasion. Ce train de luxe nous ramène quelques années en arrière. C’est un vrai mythe" précise l’un de ces admirateurs.

Le plaisir fut, il faut bien l’admettre, de fort courte durée puisque l’arrêt dans le chef-lieu luxembourgeois ne devait durer qu’une seule minute. Le temps pour le conducteur et les accompagnateurs de la SNCB de prendre place dans le célèbre train.

"C’est une expérience géniale. Comme le train roule sur le réseau belge, le conducteur et les accompagnateurs doivent être issus du même pays. Notre présence se limite à une intervention en cas de problème. Personne ne monte ni ne descend du train pendant le trajet" expliquent deux accompagnateurs dont le voyage se terminait à Bruxelles-Midi pour un nouveau changement de personnel.

Le train s’est ensuite arrêté à Gand avant de rallier Ostende, sa destination finale.

Le conducteur, lui, ne gâchait pas son bonheur : " C’est un train qui se conduit comme un autre. La formation est la même. Mais cela me procure tout de même un certain plaisir, une petite jouissance."

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