Brèves
La réforme de l’enseignement secondaire envisagée en Flandre continue d’agiter la majorité, un débat au Parlement ayant même dû être suspendu mercredi alors que le ton montait entre le CD&V du ministre-président Kris Peeters et le sp.a du ministre de l’Enseignement Pascal Smet. En début de séance, le ministre-Président avait pourtant tenté d’éteindre une polémique ravivée après la publication d’une interview donnée au quotidien "De Standaard". Pascal Smet et moi-même travaillons main dans la main, a-t-il assuré au Parlement. Dans l’interview au "Standaard", Kris Peeters avait indiqué que la note de réforme de l’enseignement secondaire de Pascal Smet n’était plus d’actualité. Regrettant l’immobilisme de son ministre, il s’était ensuite attiré les foudres des socialistes flamands. "Ce qui devait être une interview de soutien s’est transformé en interview torpille", avait réagi Pascal Smet. Mercredi, lors du débat d’actualité au Parlement flamand, Kris Peeters a tenté d’éteindre le feu que n’avait pas manqué d’attiser l’opposition. Il a dit regretter que l’on retienne de son interview une volonté de rappeler son ministre à l’ordre alors qu’a-t-il assuré, la collégialité préside à leur relations. Dans sa tentative de calmer les choses, Kris Peeters a cependant été dépassé mercredi par ses propres troupes, la députée Kathleen Helsen relançant les hostilités en indiquant qu’il lui paraissait parfaitement approprié de voir Kris Peeters intervenir "en sa qualité de chef du gouvernement auprès du ministre de l’Enseignement en vue de le confronter au sérieux de la situation et pour qu’il se rende compte des progrès à réaliser". Entendant cette intervention, le sp.a a avalé de travers. "Notre ministre de l’Enseignement n’a pas attendu le ministre-Président pour se rendre compte que la réforme de l’enseignement était quelque chose de sérieux", a rétorqué Kathleen Deckx. Celle-ci s’est alors retournée vers Kris Peeters pour l’apostropher. "Est-ce-que Pascal Smet a réalisé du bon travail comme ministre de l’Enseignement?", lui a-t-elle demandé avant de porter l’estocade après son acquiescement. "Puis-je dès lors savoir pourquoi vous vous permettez des déclarations sans nuances dans la presse?", lui a-t-elle lancé. Alors que Kris Peeters restait sans voix, l’opposition est intervenue par la voix de Dirk van Mechelen (Open Vld) pour demander une suspension de séance. A l’issue de celle-ci, Kris Peeters a semblé vouloir sauver les meubles en certifiant qu’il n’avait "aucune raison" de douter de Pacal Smet. Ce dernier a admis avoir souffert ces derniers jours mais il a relativisé en soulignant avoir souvent dû "lutter" dans le passé. Il est temps de "dépasser" cette agitation pour se concentrer sur la réforme, a-t-il dit. (Belga)
Publié le 30-11-2012 à 04h15
Enseignement
Le feu couve au gouvernement flamand
La réforme de l’enseignement secondaire envisagée en Flandre continue d’agiter la majorité, un débat au Parlement ayant même dû être suspendu mercredi alors que le ton montait entre le CD&V du ministre-président Kris Peeters et le sp.a du ministre de l’Enseignement Pascal Smet. En début de séance, le ministre-Président avait pourtant tenté d’éteindre une polémique ravivée après la publication d’une interview donnée au quotidien "De Standaard". Pascal Smet et moi-même travaillons main dans la main, a-t-il assuré au Parlement. Dans l’interview au "Standaard", Kris Peeters avait indiqué que la note de réforme de l’enseignement secondaire de Pascal Smet n’était plus d’actualité. Regrettant l’immobilisme de son ministre, il s’était ensuite attiré les foudres des socialistes flamands. "Ce qui devait être une interview de soutien s’est transformé en interview torpille", avait réagi Pascal Smet. Mercredi, lors du débat d’actualité au Parlement flamand, Kris Peeters a tenté d’éteindre le feu que n’avait pas manqué d’attiser l’opposition. Il a dit regretter que l’on retienne de son interview une volonté de rappeler son ministre à l’ordre alors qu’a-t-il assuré, la collégialité préside à leur relations. Dans sa tentative de calmer les choses, Kris Peeters a cependant été dépassé mercredi par ses propres troupes, la députée Kathleen Helsen relançant les hostilités en indiquant qu’il lui paraissait parfaitement approprié de voir Kris Peeters intervenir "en sa qualité de chef du gouvernement auprès du ministre de l’Enseignement en vue de le confronter au sérieux de la situation et pour qu’il se rende compte des progrès à réaliser". Entendant cette intervention, le sp.a a avalé de travers. "Notre ministre de l’Enseignement n’a pas attendu le ministre-Président pour se rendre compte que la réforme de l’enseignement était quelque chose de sérieux", a rétorqué Kathleen Deckx. Celle-ci s’est alors retournée vers Kris Peeters pour l’apostropher. "Est-ce-que Pascal Smet a réalisé du bon travail comme ministre de l’Enseignement?", lui a-t-elle demandé avant de porter l’estocade après son acquiescement. "Puis-je dès lors savoir pourquoi vous vous permettez des déclarations sans nuances dans la presse?", lui a-t-elle lancé. Alors que Kris Peeters restait sans voix, l’opposition est intervenue par la voix de Dirk van Mechelen (Open Vld) pour demander une suspension de séance. A l’issue de celle-ci, Kris Peeters a semblé vouloir sauver les meubles en certifiant qu’il n’avait "aucune raison" de douter de Pacal Smet. Ce dernier a admis avoir souffert ces derniers jours mais il a relativisé en soulignant avoir souvent dû "lutter" dans le passé. Il est temps de "dépasser" cette agitation pour se concentrer sur la réforme, a-t-il dit. (Belga)