Coupable de tentative de parricide, une quinquagénaire condamnée à 14 ans de prison
Le tribunal correctionnel de Bruxelles a condamné, mardi, Annick V.D.E., âgée de 50 ans, pour tentative de parricide à une peine de 14 ans de prison.
Publié le 05-12-2017 à 16h17 - Mis à jour le 05-12-2017 à 17h43
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Le tribunal correctionnel de Bruxelles a condamné mardi Annick V.D.E, âgée de 50 ans à une peine de 14 ans de prison pour tentative de parricide. Elle est coupable d'avoir commandité l'assassinat de sa maman, à Hoeilaart, en août 2014. Le tribunal a condamné Annick V.D.E. à une peine de 14 ans de prison pour avoir commandité l'assassinat de sa maman. Il a également condamné Jean-Ferdinand W., l'exécutant, à une peine de 12 ans de prison et Dominique L., ex-compagnon d'Annick V.D.E. et qui a servi d'intermédiaire, à une peine de 9 ans de prison.
Le tribunal a suivi l'argumentation du ministère public et de la partie civile, représentée par Me Samuel Rosenblatt. Il n'a donc pas cru à la version des prévenus selon laquelle le but était uniquement de faire peur à la victime et non de la tuer.
Le ministère public, lui, avait requis une peine de 12 ans de prison à l'encontre d'Annick V.D.E., de même qu'à l'encontre de ses complices.
Selon l'enquête, Annick V.D.E. avait prévu de tuer sa maman pour des questions d'argent, estimant qu'elle ne l'aidait pas assez financièrement. Elle avait proposé un contrat de 25.000 euros pour commettre un assassinat.
Dominique L., son ex-compagnon, l'avait aidée à trouver quelqu'un pour exécuter le contrat. Il s'agissait de Jean-Ferdinand W. Ce dernier s'était donc rendu chez la victime à Hoeilaart, la nuit du 26 au 27 août 2014.
Il s'était introduit dans la maison après qu'Annick V.D.E. lui a ouvert la porte et était monté jusque dans la chambre de la victime. Il lui avait alors mis la main sur la bouche et celle-ci s'était réveillée, s'était débattue et avait crié. L'agresseur avait ensuite pris la fuite.
Dans un premier temps, les faits avaient été qualifiés de tentative de vol. Ce n'est que sept mois plus tard que la police avait découvert qu'il s'agissait probablement d'une tentative d'assassinat, commanditée par la fille de la victime.
Devant le tribunal, celle-ci avait contesté toute intention homicide. Elle avait affirmé qu'il était uniquement question de faire peur à sa maman pour qu'elle accepte d'aller dans une maison de repos.
Dominique L. avait également déclaré que le projet était de faire peur à la victime, afin qu'elle se sente en insécurité chez elle et comprenne qu'elle devait être placée en maison de retraite. Il avait ajouté qu'il avait néanmoins tenté de dissuader son ex-compagne de faire cela.
Quant à Jean-Ferdinand W., il faisait défaut à son procès.
"Ce jugement va permettre à ma cliente et à ses petits-enfants d'aller de l'avant, même si malgré tout ce n'est pas facile pour elle de savoir que sa fille va devoir purger de longues années de prison", a commenté à l'issue du jugement Me Samuel Rosenblatt, conseil de la victime et des deux fils de la prévenue, l'un étant également le fils de Dominique L.