Les gérants des maisons de repos évacuées à Grammont restent en détention
Le couple de gérants de deux résidences-services évacuées début février par la police à Grammont reste en détention, a confirmé jeudi la chambre des mises en accusation de Gand.
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Publié le 17-02-2022 à 22h19 - Mis à jour le 17-02-2022 à 22h20
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Le gérant de 49 ans et son épouse de 37 ans, placés sous mandat d'arrêt le 4 février, étaient allés en appel contre leur maintien en détention. Le dossier avait démarré après que plusieurs plaintes ont été déposées auprès d'un juge d'instruction au sujet des activités de deux résidences-services situées dans la même rue, à Grammont. Une inspection sanitaire menée sur place a mis en lumière que le titre de résidence-service avait été retiré à l'une des infrastructures en juin 2021. Les services d'inspection ont par ailleurs constaté que les résidents n'étaient pas autonomes et que leur prise en charge était insuffisante.
Au total, 17 résidents des deux établissements avaient été évacués le 3 février. Les deux gérants ont quant à eux été appréhendés le lendemain et ont finalement été placés sous mandat d'arrêt par un juge d'instruction.
Par ailleurs, un rapport de l'inspection des soins flamande (Zorginspectie) de 2020, consulté par Belga, montre que la résidence Beauprez accumulait les violations des conditions de reconnaissance, avec notamment l'enfermement de résidents et la sous-location de certaines parties des résidences-services, mais que la situation n'était plus surveillée à la suite du nouveau projet de "cohousing".
"Les appartements en résidence-service ne sont pas suffisamment entretenus et sont comme décrépits. Le parquet est par endroit endommagé, ce qui augmente le risque de chute. Il n'y a pas assez de poignées. Les résidents se plaignent d'avoir souvent froid dans les résidences-services. La ventilation des sanitaires n'est pas toujours assurée. Il a également été constaté durant la visite que l'entretien quotidien laissait à désirer", ressort-il entre autres du rapport d'inspection. Il y aurait également eu des indications de falsification de factures. En outre, en janvier 2020, 13 appartements en résidence-service étaient loués à plusieurs résidents. "La sous-location de parties d'une résidence-service à d'autres résidents (...) est une atteinte à leur dignité."
Une autre inspection, inopinée, le 3 juin 2020, avait à nouveau montré des violations flagrantes, avant une dernière visite le 26 août 2020 qui avait déclenché la sonnette d'alarme. "La porte de la résidence-service était verrouillée de l'extérieur", mentionne le rapport. 'Le résident semblait confus et ne disposait pas d'un système d'appel. Il n'avait pas non plus de boisson à disposition. Le sol de cette résidence service était très sale. (...) La situation de ce résident a nécessité une intervention urgente de l'Inspection des soins."