Une étude révèle qu'une jeune Flamande sur trois est victime d'un comportement sexuellement transgressif en 2022
Une fille sur trois âgée de 11 à 18 ans a déclaré avoir été attouchée sexuellement de manière inappropriée au moins une fois en 2022. C'est ce qui ressort de la vaste étude quadriennale menée par HSBC auprès de 20.000 jeunes, qui montre également un net recul de l'utilisation du préservatif et de la pilule contraceptive.
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Publié le 23-05-2023 à 08h09
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Comme lors de l'enquête précédente, en 2018, un jeune sur cinq (22,2%) a déclaré avoir eu des rapports sexuels. Comme prévu, le nombre de jeunes sexuellement actifs augmente avec l'âge. Ainsi, 42,5% des 17-18 ans le sont, contre 4% des 13-14 ans.
En ce qui concerne l'utilisation des contraceptifs, l'étude constate des différences notables. "Moins de jeunes ont par exemple utilisé un préservatif lors du premier contact sexuel: une baisse de 72,4% en 2018 à 64,3% en 2022", souligne le chercheur principal Maxim Dierckens. "L'utilisation de la pilule contraceptive a également reculé. En 2022, 61,9% des jeunes ont déclaré utiliser la pilule contraceptive, alors qu'ils étaient 67,5% en 2018."
Selon Boris Cruyssaert, porte-parole de Sensoa, le centre d'expertise flamand pour la santé sexuelle, la baisse de l'utilisation des préservatifs et de la pilule pourrait être "due à une augmentation de l'utilisation d'autres contraceptifs". Mais comme le recours à ces derniers n'a pas été mesuré dans l'étude, il est difficile de déterminer ce qui contribue à ce recul.
Une autre évolution notable concerne les signalements de comportements transgressifs. La proportion de jeunes ayant subi des attouchements sexuels non désirés au moins une fois ou plus en 2022 est de 26,3%, une augmentation conséquente par rapport aux 18,9% de 2018. La proportion de jeunes ayant rapporté des attouchements sexuels contraints (une fois ou plus) est passée de 6,9% en 2018 à 10,9% en 2022.
Il est par contre difficile de dire s'il y a réellement eu une augmentation des cas de comportement transgressif. Selon le porte-parole de Sensoa, la "discutabilité accrue" de ce type de comportement au cours des dernières années pourrait bien jouer un rôle dans la hausse des signalements.
Selon la ministre flamande des Affaires sociales, Hilde Crevits, nous devons rester "vigilants". "Mais la volonté accrue d'en parler est importante pour que les jeunes osent aussi faire le pas de la dénonciation."
Pour la première fois, l'enquête s'est également intéressée à l'identité de genre et à l'attirance sexuelle des jeunes. Une faible proportion (2,9%) des sondés a été identifiée comme ayant une diversité de genre. La majorité des jeunes (88,2%) étaient hétérosexuels, 7,7% étaient LGBT et 4,2% n'étaient encore attirés par personne.