Environnement de travail toxique, favoritisme et abus de pouvoir des promoteurs: l'université de Gand pointée du doigt dans un rapport

Un rapport interne souligne que les comportements transgressifs sont monnaie courante parmi les doctorants de l'université de Gand (UGent), mais aussi que l'approche face au phénomène n'est pas à la hauteur, rapporte De Standaard vendredi. En effet, souvent les jeunes chercheurs se méfient des services d'assistance.

Un rapport pointe les comportements transgressifs au sein de l'université de Gand
Un rapport pointe les comportements transgressifs au sein de l'université de Gand ©BELGA

Le rapport fondé sur des entretiens avec 120 jeunes chercheurs de dix facultés différentes dépeint une bien triste culture du travail à l'université. Il est question d'un environnement de travail toxique, de charge de travail effrénée, de favoritisme et d'abus de pouvoir des promoteurs. Il ressort de cette enquête que la majeure partie des chercheurs au cours de leur doctorat ont été forcés d'entreprendre des tâches qui n'avaient jamais été convenues.

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Un témoin confie ne plus avoir de vie sociale et qu'il s'agit de la norme au sein de sa faculté. Il est question d'heures fictives d'enseignement, d'un manque structurel de retour sur le travail fourni et d'une hiérarchie au comportement excessif. Parmi ces excès sont mentionnées des cris, des humiliations publiques et du sexisme. Du racisme à l'égard des chercheurs qui ne sont pas Belges est aussi évoqué.

Le service d'assistance téléphonique mis en place par l'université est critiqué, de nombreux chercheurs admettant ne pas s'y fier. Le rapport sera consulté par le conseil d'administration de l'UGent la semaine prochaine, mais le recteur Rik Van de Walle admet déjà que les témoignages sont "douloureux" et "crédibles".

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