20 ans de réclusion criminelle pour le couple diabolique

Michaël Brack (37 ans) et Marie-Ellen Horlait (28 ans), coupables du meurtre de Marie Horlait commis à Frameries le 17 janvier 2013, ont été condamnés à 20 ans. Retour sur un crime sordide.

Belga
20 ans de réclusion criminelle pour le couple diabolique
©Belga

La cour d'assises du Hainaut a condamné, vendredi, Michaël Brack (37 ans) et Marie-Ellen Horlait (28 ans), coupables du meurtre de Marie Horlait commis à Frameries le 17 janvier 2013 à vingt ans de réclusion criminelle. La circonstance aggravante de parricide a été retenue contre Marie-Ellen Horlait, pour qui des circonstances atténuantes ont également été retenues, dont l'absence d'antécédent judiciaire. Aucune circonstance atténuante n'a été retenue pour Michaël Brack.

Jeudi soir, le jury populaire avait répondu par l'affirmative aux trois questions qui lui avaient été posées, reconnaissant ainsi la culpabilité des accusés pour meurtre avec la circonstance aggravante de parricide retenue contre Marie-Ellen Horlait étant donné que la victime était sa mère adoptive. Vendredi, l'avocat général avait requis 25 ans de réclusion criminelle contre les deux meurtriers.

Rappel des faits

Les faits se sont déroulés le 17 janvier 2013 dans une maison située le long de la rue Léopold à La Bouverie (Frameries), vers 19h. Cependant, les services de secours ont été appelés une heure plus tard. A leur arrivée, les secouristes ont appelé la police car le décès leur semblait suspect. L'autopsie réalisée par le médecin légiste confirmera plus tard que la victime, Marie Horlait, parfois appelée Marie-Jeanne, était décédée par asphyxie par compression thoracique (de nombreuses fractures costales ont été relevées), strangulation, application d'une main sur les voies respiratoires externes. Son corps était aussi couvert d'hématomes.

Michaël Brack a été confondu par son profil ADN relevé sous les ongles de la victime. L'homme avait des griffures sur le visage et les mains et prétendait avoir été attaqué par un chat. Il s'agissait en fait de coups de défense portés par la victime. Michaël Brack et Marie-Ellen Horlait avaient tenté de maquiller le crime en mort naturelle. C'est la fille adoptive de la victime qui passera la première aux aveux. Elle et son compagnon ont été inculpés puis écroués à la prison de Mons où ils séjournent encore dans des ailes différentes.

Le couple Brack-Horlait s'était installé au domicile de la victime après avoir passé trois mois en Thaïlande où ils ont dépensé entre 40.000 et 90.000 euros. La tension était palpable entre le jeune couple qui ne travaillait pas et la vieille dame très pieuse et respecteuse de certains principes. Quelques semaines avant sa mort, elle avait confié à des proches, à son médecin ou encore à son banquier qu'elle avait peur. Son notaire confirme qu'elle s'était renseignée pour laisser le moins possible à sa fille, son unique héritière.

Quelques minutes avant sa mort, Marie Horlait avait secoué une ultime fois les petites clochettes qu'elle utilisait pour appeler sa fille et son gendre quand le repas était prêt. Michaël Brack, 120 kilos, était entré dans une colère noire et avait frappé sa belle-mère, avant de se laisser tomber de tout son corps, deux fois, sur le corps de Marie Horlait, une dame qui ne pesait pas plus de 48 kilos, avant de l'asphyxier.

Marie-Ellen Horlait, quant à elle, semblait plus préoccupée par le fait d'effacer les preuves que par la mort de sa mère. Au lieu d'appeler les secours, elle s'est occupée de soigner les plaies de son compagnon et de nettoyer ses ongles.

Un couple fusionnel, même en prison

Depuis les faits, le couple fusionnel est détenu à la prison de Mons. Il ne se considère pas en rupture. Dans leur idéal de former un couple fusionnel, un obstacle s'est dressé face à eux: une femme de 73 ans qui n'appréciait pas forcément son beau-fils, lequel avait le portrait du gendre idéal avant d'être victime de deux cancers successifs aux testicules. Dépressif, le jeune homme qui maitrise cinq langues a sombré dans la dépression et est devenu violent. Il a entraîné Marie-Ellen dans sa chute.

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...