Tournai: Un stationnement qui rapporte

L. Dup.
Tournai: Un stationnement qui rapporte

La commune est la seule de la région à privatiser le stationnement réglementé.Les villes doivent s’adapter à l’augmentation du trafic automobile. Certaines mettent en place des zones bleues et des zones payantes, aussi à la demande de commerçants et des riverains.

Tournai est la seule ville de Wallonie picarde à passer par le privé pour le contrôle du stationnement réglementé. Et cela lui rapporte.

Les rentrées financières générées par le contrôle du stationnement réglementé à Tournai sont estimées à 1,17 million d’euros en 2017, contre 1,516 million en 2016 (année exceptionnelle grâce aux arriérés des véhicules immatriculés en France) et 958 000 euros en 2015.

"Eviter tout copinage"

La commune aurait pu décider de fonctionner avec des agents communaux, mais cela aurait représenté un coût considérable. "Et puis, il s’agissait d’éviter toute forme de copinage entre les contrôleurs et les automobilistes. Il fallait un contrôle indépendant pour permettre le même traitement pour tout le monde", souligne l’échevin de la Mobilité Armand Boite (MR). "Il ne faut pas se voiler la face. Le contrôle du stationnement représente effectivement des rentrées financières importantes. Mais cela permet de gonfler des recettes pour investir en matière de mobilité."

"Nous ne pouvons pas dire qu’une recette sera affectée à une dépense", ajoute l’échevine des Finances Lætitia Liénard (PS). "Mais rien ne nous empêche d’avoir certaines orientations politiques…"

Des orientations financées grâce à la manne des redevances de stationnement. Ainsi, un des investissements les plus importants à retenir : la création du parking de la rue Perdue. "Il coûtera, charges d’emprunts compris, la bagatelle de 9 millions d’euros", relève Laetitia Liénard.

Zones bleues étendues

Pour l’échevin de la Mobilité, le plan de stationnement fonctionne ainsi tant bien que mal. "Concernant les zones payantes où se trouvent les commerces, il y a une rotation des véhicules, sauf sur la Grand’Place où l’on trouve encore trop de voitures ventouses. Ce qui est anormal. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il faut maintenant introduire sa plaque d’immatriculation à l’horodateur", insiste Armand Boite. "On trouve du stationnement payant à Mons, à Courtrai, à la Côte belge… Et puis, le stationnement gratuit ne permet pas forcément d’avoir plus de clients dans les commerces."

Quant aux zones bleues, elles s’étendent de plus en plus et augmentent ainsi la surface du contrôle.

"La zone est de plus en plus importante, c’est vrai. Elle s’est même agrandie du côté de la gare, du CHwapi… Je reçois régulièrement des demandes de riverains qui ne trouvent plus de place dans leur quartier à cause de la pression automobile en ville et qui demandent une zone bleue."

Et Armand Boite de conclure : "Tout système est perfectible et nous sommes à l’écoute des citoyens."

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