La poisse poursuit un couple de commerçants à Jumet : "On s’est fait cambrioler 21 fois en 50 ans"
La dernière fois fut celle de trop pour Kurt et Viviane, commerçants à Jumet.
Publié le 07-03-2018 à 06h45 - Mis à jour le 07-03-2018 à 08h17
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La dernière fois fut celle de trop pour Kurt et Viviane, commerçants à Jumet. Kurt et Viviane ont la septantaine et habitent la rue Breydel à Jumet. Une artère calme de premier abord. Et pourtant, les maisons de ce quartier sont très souvent victimes de cambriolage. "On s’est fait cambrioler 21 fois en 50 ans" , s’exclament-ils dans La DH.
La 21e fois était celle de trop. Il était passé 5 h 11 du matin. Quatre hommes ont forcé la porte de garage et sont entrés dans la maison. Viviane était réveillée mais n’a rien entendu avec ses boules Quies. "On a vu des lumières s’allumer et puis quatre personnes cagoulées sont entrées dans notre chambre."
Pointant un revolver sur la tempe de Kurt, ils ont réclamé les bijoux qu’ils portaient, presque en les arrachant. "Ils criaient : où est-ce qu’il est, le coffre ?", raconte Viviane. Cependant, ils n’ont pas de coffre…
Les voleurs ont emmené l’homme en bas pour l’attacher avec la laisse du chien. Quant à la dame, ils sont descendus ensuite en sa compagnie. "Ils étaient dans la précipitation. Je suis restée calme, il le fallait." Arrivée dans le salon, Viviane a appuyé sur un bouton placé sur l’armoire qui permet d’ouvrir le volet. "Ils m’ont demandé ce que j’avais fait. J’ai dit que j’avais appelé la police". Les voleurs ont paniqué. Deux d’entre eux sont partis avec la voiture de Kurt et Viviane.
Les deux intrus encore présents ont emmené leur victime à la cave. Ils lui ont demandé de se coller à son mari. Celui-ci, armé seulement de son courage et débarrassé de ses liens improvisés, a décidé de se jeter sur l’un des assaillants, Viviane s’occupant de l’autre.
Une fois libre, la femme s’est ruée dehors pour alerter des voisins. Les deux malfrats se sont alors enfuis à bord de leur voiture. "Une fois qu’ils n’ont plus été que deux, je me suis dit que c’était le moment. Tous les quatre, c’était impossible, nous dit Kurt. En sortant de la maison, je n’ai pas eu le réflexe de prendre la plaque de la voiture. Je pensais juste à alerter les voisins en pensant qu’il y en avait peut-être un cinquième dans la maison", raconte Viviane.
Elle confie à La DH sa crainte. "Après tout ça, on est très prudents. On ferme la porte à clé, même en journée." Kurt, quant à lui, est secoué, même s’il ne le montre pas. "Retrouver sa maison mise à sac, c’est quelque chose, mais se retrouver sous une arme, savoir que l’on risque sa vie, c’en est une autre."