Mons: des alternatives aux pelouses synthétiques

Plusieurs communes envisagent d’utiliser du liège en guise de nouvelle pelouse.

S. Ha.
Ixelles : le terrain de football du stade communal d'Ixelles bénéficie désormais d'une nouvelle pelouse synthétique.
Ixelles : le terrain de football du stade communal d'Ixelles bénéficie désormais d'une nouvelle pelouse synthétique. ©Alexis Haulot

Plusieurs enquêtes ont récemment fait valoir que les granulés de caoutchouc présents dans la composition du revêtement pourraient provoquer des cancers… ces petites billes noires composées à partir de pneus recyclés contiendraient des produits toxiques comme le plomb, le mercure, le benzène et l’arsenic.

Le phénomène cancérigène a surtout été remarqué aux Etats-Unis. Mais doit-on s’en inquiéter chez nous ?

"Etudes contradictoires"

A Mons, on préfère jouer la carte de la prudence pour la nouvelle pelouse synthétique du stade Tondreau qui sera placée dans le courant du mois de mai. "On m’a fourni des études contradictoires qui affirment que ce n’est pas nocif", indique l’échevin Marc Darville (PS). "Néanmoins, ma responsabilité politique m’engage à prendre le risque zéro. J’ai donc demandé une offre de prix pour le remplacement des billes synthétiques par du liège."

Car ces fameuses billes de liège ne seraient pas nocives. Cette alternative qui constitue la dernière génération des terrains synthétiques (NdlR : il existe cinq générations, c’est la quatrième qui était jusqu’à présent envisagée) est cependant plus onéreuse. "Ça devrait coûter entre 50 000 et 60 000 euros supplémentaires par rapport aux 250 000 euros déjà prévus. Ce n’est pas une petite somme mais elle vaut la peine d’être investie pour prendre le risque zéro. Ainsi, la polémique pourra continuer mais le terrain du stade Tondreau ne sera pas concerné."

Prudence

La commune de Morlanwelz est confrontée au même cas. Le terrain de football est en travaux mais le revêtement n’a pas encore été posé. Ce lundi l’échevin des sports a toutefois reçu un rapport rassurant de la part de l’entreprise qui gère la construction du terrain. "Les billes de caoutchouc dans les terrains synthétiques sont sans danger pour la santé", est-il affirmé dans ce rapport. "La filière qui fournit en exclusivité ces billes est capable d’affirmer que 100 % de ces pneus sont fabriqués en France. Les fabricants de ces billes sont soumis aux tests de laboratoire indépendants pour analyses."

Nébih Alev (PS) reste tout de même prudent. "C’est rassurant mais nous allons considérer l’alternative", avance l’échevin des sports morlanwelzien. "En concertation avec le bourgmestre, j’ai demandé à la société un devis pour éventuellement privilégier la solution du liège. Cela coûterait 32 000 euros hors TVA supplémentaires au budget initial de 670 000 euros."

Les différentes communes attendent désormais une directive émanant de la tutelle. "En attendant qu’ils tranchent, nous avons déjà pris les devants et nous savons vers quoi nous devrions éventuellement nous diriger. C’est la santé des jeunes qui prime sur tout le reste."

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