Aurélien Godin dans le Grand entretien de la semaine : "Ma vie est à Mons, plus à Quévy"
Conseiller démissionnaire à Quévy, Aurélien Godin a rejoint Agora à Mons
Publié le 23-04-2018 à 09h11 - Mis à jour le 16-09-2018 à 11h08
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Conseiller démissionnaire à Quévy, Aurélien Godin a rejoint Agora à Mons La rumeur courait depuis quelques mois déjà, elle s’est confirmée en milieu de semaine lorsque Savine Moucheron (CDH) a dévoilé dix-neuf de ses colistiers "Agora" pour les élections communales d’octobre à Mons. Une surprise donc en la personne d’Aurélien Godin qui se présentera pour la première fois dans la Cité du Doudou. Déjà actif en politique, il était depuis 2012 conseiller communal dans l’opposition à Quévy. Un siège qu’il n’occupe plus depuis janvier. À l’époque, il avait expliqué que "le climat anti-politique ambiant et malsain" l’avait dégoûté.
Élu à Quévy pour six ans et, pourtant, vous ne terminez pas votre mandat. Comment votre démission a-t-elle été perçue ?
"J’ai été très clair sur mon départ avec les membres du groupe d’opposition. Honnêtement, ma vie est à Mons, plus à Quévy. Et puis, je resterai quand même impliqué dans le tissu associatif de Quévy avec lequel nous avons beaucoup travaillé."
Quel a été l’élément déclencheur ?
"C’est le dossier de l’auberge de jeunesse de Bougnies pour lequel je me suis battu pour que des fonds importants soient débloqués. La majorité socialiste à Quévy a joué un sale coup, ça m’a dégoûté ! Ça a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. La majorité PS nous a fait miroiter l’aboutissement du projet. Or, la volonté n’a jamais été là et elle a balayé le travail réalisé par l’ensemble des forces politiques de Quévy."
Restez-vous un Humaniste ?
"Humaniste, oui. Affilié CDH, le débat est toujours dans ma tête. Un peu comme sur le débat de l’IVG sur lequel ma position est claire et nette à savoir qu’il faut totalement le sortir du Code pénal. Mais je ne renie évidemment pas mes idées centristes."
Et donc Agora à Mons, porté par l’échevine sortante Savine Moucheron ?
"Oui, le projet proposé par Savine m’a attiré. On s’écarte davantage des étiquettes politiques, on dépasse les clivages habituels gauche/droite. Ce que j’aime, c’est l’alternative, l’ouverture aux autres, aux citoyens. Je débarque dans la ville mais pas en politique. J’en connais un peu les rouages. Et je pense qu’il y a une autre alternative que ce qui a longtemps été proposé aux Montois. Et, avec Agora, nous assurons un travail honnête, pour les citoyens et pas pour nous-mêmes."
Vous considérez-vous comme un Montois ?
"J’ai toujours été Montois, je suis né à Mons et j’y ai fait mes études. Quand c’est le Doudou, j’ai des frissons comme tous les Montois. Mons a toujours fait partie de moi. Les esprits sont moins étriqués qu’à la campagne, cette culture du débat est plus importante aussi à la ville que dans un village."
Quels seront vos combats si les élections vous plébiscitent ?
"Principalement, ceux qui touchent à l’environnement, au développement durable et commerces locaux. J’ai eu la chance de travailler au cabinet du ministre wallon de l’Environnement (Carlo Di Antonio) et j’ai pu travailler, analyser et mettre en place des projets via des dossiers sur ces thématiques. Et je pense que Mons a une véritable place à prendre dans ces domaines. Un autre combat sera la mobilité. C’est quelque chose de problématique, pas loin d’être catastrophique. Il y a un énorme travail à faire."
Puncheur dans l’âme
Aurélien Godin fait partie des candidats “étoiles montantes” du CDH. Un peu comme l’est Opaline Meunier. D’ailleurs, les deux jeunes Humanistes se connaissent bien. Alors comment le choix d’Opaline Meunier de rejoindre Mons en Mieux est-il perçu ? “Je ne comprends pas son choix, rétorque Aurélien Godin. Je pense qu’elle a été malhonnête, aussi bien envers les membres de son parti qu’envers elle-même. Pour moi, il n’y a pas d’affaire Opaline Meunier, elle est anecdotique.”
À Mons, le paysage politique, composé de certaines figures, peut aussi être intimidant pour un gars de la campagne… “Ça ne me fait pas peur. Les chiens qui aboient ne m’effraient pas. Je ne serai pas forcément le plus médiatique de la bande mais ça reste très motivant, je suis un puncheur dans l’âme, donc ça ne me dérange pas du tout de me confronter à des animaux de la politique.”