Wallonie picarde : les élus PS boycottent la fédération

A une très large majorité, les participants se sont exprimés lors d’un vote en faveur d’un rassemblement des forces de gauche dans la cité de Magritte. Seuls deux non et une abstention ont été enregistrés.

Un peu comme à Ath, la gauche lessinoise est profondément divisée depuis l’éviction du parti en 2015 de six élus PS dont le bourgmestre.

Climat conflictuel

D’abord favorables puis opposés au changement de pacte de majorité ayant capoté à l’époque, l’ex-échevine Isabelle Privé et le nouveau président de l’USC, Eddy Lumen, siègent depuis lors sur les bancs de l’opposition. D’où le climat conflictuel qui s’est instauré entre eux et les putchistes ayant formé une tripartite majoritaire avec le MR et Oser - CDH. Dans un communiqué, le comité de l’USC a justifié les raisons qui l’ont motivé à boycotter cette assemblée dominicale.

"Cette réunion est précipitée au regard de la décision de la commission de vigilance nationale qui doit statuer sous peu sur une éventuelle réhabilitation d’exclus du PS. Nous avons néanmoins laissé à chacun de nos militants le libre arbitre d’assister à cette rencontre non concertée avec nos instances locales et illégales au regard de nos statuts", considèrent Eddy Lumen et le comité de l’USC.

Tout en réfutant toute volonté de rupture avec la fédération, l’USC dit constater depuis plusieurs mois un évident parti pris pour la liste "Majorité communale" conduite par le bourgmestre.

Du côté de la fédération, on tire des enseignements très positifs de cette réunion tout en déplorant l’absence remarquée de certains affiliés, dont Isabelle Privé. "La politique de la chaise vide n’a jamais mené à rien", commente Bruno Lefèbvre pour qui les absents se mettent hors-jeu !

Rudy Demotte abonde dans le même sens : "Les intérêts personnels et les divisions doivent faire place à l’intérêt général. Ceux qui privilégient leurs propres ambitions tout en prônant la désunion ne devront rien attendre de notre fédération."