À Mons, un projet belgo-français autour des friches fluviales

À Mons, un projet belgo-français autour des friches fluviales

Le site Duferco a été choisi pour mener ce projet avec des étudiants en architecture.Très présentes en Wallonie et dans le nord de la France, les ressources contenues par les friches fluviales sont variées : zones humides, patrimoines industriels, infrastructures logistiques, espaces publics, gisements fonciers… Ces ressources en font des espaces soumis à la pression immobilière. Vu l’objectif de la Commission européenne, visant à supprimer d’ici à 2050 l’extension des surfaces urbanisées et sa déclinaison dans les politiques régionales, la pression foncière ne fera que croître sur ces friches.

Des ressources à valoriser

Avec les conséquences que cela entraîne : elles risquent d’être considérées à court et moyen terme uniquement sous l’angle du gisement foncier, au détriment des autres ressources, moins rentables, néanmoins nécessaires au bon fonctionnement territorial. "Les ressources contenues dans ces friches doivent être valorisées. C’est à partir de constat que le micro-projet Interreg Blue est né", explique Kristel Mady, coordinatrice du projet pour l’Université de Mons en association avec la Ville de La Louvière, l’Idea, l’Université de Lille et la SEM Ville Renouvelée. Via ce mini-projet qui commencera début novembre, les différents acteurs visent d’une part l’échange des connaissances à travers des journées rassemblant des chercheurs issus de disciplines variées, des étudiants, des collectivités et gestionnaires locaux et, d’autre part, la valorisation et la dissémination de ces échanges grâce à l’élaboration d’un atlas pédagogique commenté, d’un jeu vulgarisant le rôle des acteurs et l’organisation d’une exposition.

Partage d’expériences

"L’atlas sera réalisé par les étudiants en architecture de la faculté montoise et les étudiants français. En Belgique, nous avons épinglé la friche Duferco, à La Louvière, et du côté français, une friche à Marquette-lez-Lille. Durant cinq jours intensifs, ils rencontreront des acteurs importants qui travaillent sur ces territoires (SPAQuE, direction des ports, SPW, chercheurs…) et participeront ensuite à une table ronde où ils partageront leur expérience et proposeront finalement des scénarios prospectifs." En d’autres mots, ils soumettront des projets d’urbanisation qui tiennent compte des ressources présentes sur ces friches. "L’an prochain, le même travail sera réalisé en France afin d’avoir deux expériences similaires mais aussi différentes." Le jeu sera quant à lui destiné aux élèves du réseau secondaire et sera donc davantage axé sur la sensibilisation aux métiers qui entourent les fiches fluviales. L’exposition prendra quant à elle place des deux côtés de la frontière à l’horizon 2021.

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